Le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Mustapha Kamel Nabli, a souligné que le climat d’investissement, dans le monde arabe, souffre de la faible contribution du secteur privé, celle-ci ne dépassant pas 15% du produit intérieur brut (PIB) dans la région arabe, et ce en dépit des efforts déployés en la matière (mesures et incitations…). Il a imputé, cette situation à l’absence, dans ces pays, d’un climat d’investissement fiable, en raison de la domination de systèmes politiques utilisant leur pouvoir pour servir leurs intérêts.
M. Nabli a affirmé que le succès des changements politiques dans les pays du printemps arabe est tributaire du développement du climat d’investissement, de la mise en place des fondements de la bonne gouvernance, de l’application la loi et de l’offre d’une chance à tous, en se basant sur la capacité de réalisation des projets et non le népotisme.
Il a également précisé, au cours d’une séance sur «les climats d’investissement dans les pays arabes», tenue lundi 14 mai, dans le cadre du 15ème Congrès des hommes d’affaires et des investisseurs arabes, que les changements économiques doivent s’accompagner d’une réforme de l’administration, de la mise en place d’une justice neutre et équitable et du respect des droits de l’investisseur, qui doit, à son tour, respecter ses obligations.
Il a appelé les investisseurs arabes à diversifier leurs investissements et à s’orienter vers les secteurs porteurs à forte capacité d’embauche, notamment des diplômés du supérieur. «Le développement de l’investissement interarabe vers les nouveaux secteurs, tels que l’industrie, les services de santé, l’ingéniorat et la finance auront un grand impact sur le développement dans les pays arabes», a-t-il relevé.
WMC/TAP
