Elgin de Total, en mer du Nord, le 2 avril 2012 (Photo : Jonathan Nackstrand) |
[16/05/2012 09:52:09] PARIS (AFP) Le groupe pétrolier français Total a annoncé avoir réussi à arrêter la fuite de gaz qui l’avait obligé fin mars à évacuer sa plateforme gazière d’Elgin, en mer du Nord britannique, grâce à l’intervention lancée la veille sur le puits défaillant.
“Total est aujourd’hui (mercredi) en mesure d’annoncer que l’intervention conduite sur le complexe d’Elgin a permis de stopper la fuite”, a déclaré le groupe dans un communiqué.
Le groupe avait annoncé mardi avoir lancé une opération baptisée “top kill” en jargon pétrolier, consistant à injecter de la boue lourde dans le puits d’où s’échappait du gaz naturel, afin de le colmater.
Selon Total, la fuite a été stoppée 12 heures après le lancement de cette intervention.
La plateforme d’Elgin, ou travaillaient quelque 200 personnes, avait été évacuée le 25 mars après la détection de la fuite de gaz, dont l’origine se situe à environ 4.000 mètres en-dessous du plancher marin. Elle a laissé échapper jusqu’à 200.000 m3 de méthane par jour, avant de baisser d’intensité.
Total a reconnu qu’il s’agissait de son “plus gros incident en mer du Nord depuis au moins dix ans”.
Le PDG de Total, Christophe de Margerie, avait estimé vendredi que cette fuite, qui n’a pas provoqué de dégâts environnementaux (hormis des émissions de gaz à effet de serre) devrait coûter globalement entre 300 et 400 millions de dollars (entre 230 et 310 millions d’euros environ) à son groupe.
L’essentiel de cette facture, soit environ 300 millions de dollars, concerne le manque à gagner entraîné par la suspension de l’extraction du gisement d’Elgin et de celui adjacent de Franklin, ce à quoi il faut ajouter les frais d’intervention pour mettre fin à la fuite.
Total espère pouvoir reprendre l’exploitation d’Elgin/Franklin avant la fin de l’année.