un magasin Ikea (Photo : Philippe Huguen) |
[18/05/2012 10:53:23] PARIS (AFP) Ikea France a annoncé que quatre dirigeants impliqués dans l’affaire des soupçons de surveillance illégale de salariés et de clients, dont certains avaient déjà été écartés, allaient quitter le géant suédois de l’ameublement.
“Un ancien directeur général de Ikea France, une ancienne directrice des ressources humaines, un ancien directeur financier et l’actuel directeur gestion du risque de Ikea France vont quitter leur fonction et le groupe Ikea”, selon un communiqué.
Ces départs sont justifiés par “des pratiques contraires aux valeurs et standards éthiques (qui) ont été malheureusement constatées au sein de Ikea France”.
Les noms des dirigeants concernés ne sont pas précisés, mais Ikea France avait déjà mis “en disponibilité” au début de l’affaire trois cadres impliqués: son ancien directeur général de 1996 à fin 2009, Jean-Louis Baillot, le responsable de son département gestion du risque, Jean-François Paris, et Claire Hery, une ancienne directrice des ressources humaines.
Ikea France assure qu’il “continue à apporter son entier concours à la justice” et qu’il “a mis en place un plan d’action solide” pour empêcher que de telles actions se reproduisent.
L’affaire avait éclaté en février, quand le Canard enchaîné avait accusé la filiale française du groupe suédois d’avoir demandé à des enquêteurs privés des renseignements sur les antécédents judiciaires, policiers, ou les comptes en banque de salariés et de clients.
Ikea France avait fait son mea culpa et lancé une enquête interne.
Le Parquet de Versailles a pour sa part ouvert une information judiciaire le 13 avril, pour infraction à la législation sur les fichiers informatiques et violation du secret professionnel.