Grèce : la dette budgétaire fond à 280 milliards d’euros après la restructuration

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érieure du Parlement grec avec au pemier plan le drapeau national, le 16 mai 2012 à Athènes (Photo : Louisa Gouliamaki)

[21/05/2012 11:55:32] ATHENES (AFP) La dette de l’administration centrale grecque s’élevait en mars à 280,292 milliards d’euros, en baisse de 23,8% sur un trimestre, grâce au succès de l’opération de restructuration de dette menée par le pays, a-t-on appris lundi auprès de la Comptabilité générale de l’Etat.

Au 31 décembre, la dette budgétaire s’élevait à 367,978 milliards d’euros.

Ce chiffre, s’il est indicatif, ne représente toutefois pas le total de la dette souveraine du pays, critère retenu par l’Union Européenne. Cette dernière donnée, qui doit être annoncée ultérieurement doit porter sur un montant plus élevé, a précisé une source au ministère des Finances.

La forte réduction de la dette de l’administration, rendue possible par l’effacement de quelque 107 milliards de créances grecques détenues par les prêteurs privés du pays, doit également être éphémère, la dette devant repartir à la hausse au fil des versements des prêts promis au pays d’ici 2014 par l’UE et le FMI, a-t-on relevé de même source.

Dans l’immédiat, la Comptabilité générale devra notamment ajouter un montant de 25 milliards d’euros versés au pays en avril pour assurer la recapitalisation du système bancaire national, secoué par les pertes de plus de 70% provoquées par sa participation à la restructuration, dite PSI.

Cette opération a été associée à un deuxième plan de sauvetage du pays mis sur pied par l’UE en novembre, et prévoyant le versement de 130 milliards d’euros de prêts sur trois ans, en sus des 110 milliards déjà débloqués en mai 2010. Au total, la communauté internationale politique et financière prévoit ainsi un effort global de 365 milliards d’euros.

A l’issue de cette cure, accordée en échange d’engagements du pays à suivre un rigoureux régime d’ajustement budgétaire et de réformes, la dette souveraine grecque est censée chuter de plus de 160% du PIB fin 2011 à 120,5% du PIB en 2020.

La gravité de la récession subie pour la cinquième année consécutive par le pays sous le coup de l’austérité, combinée aux faiblesses structurelles de son économie et aux incertitudes politiques pesant sur le pays qui va tenir de nouvelles élections le 17 juin, font redouter aux économistes un dérapage illage par rapport à cet objectif.