éronautique, en mars 2012. (Photo : Frank Perry) |
[22/05/2012 08:16:24] PARIS (AFP) L’OCDE a revu mardi en hausse sa prévision de croissance pour la France cette année à 0,6% contre une précédente estimation de 0,3% donnée en novembre, selon les prévisions économiques semestrielles de l’organisation publiées mardi.
Cette estimation est très proche de celle du nouveau chef de l’Etat François Hollande qui prévoit une croissance de 0,5% du Produit intérieur brut (PIB) en 2012.
L’Organisation de coopération et de développement économiques prévoit une croissance de 1,2% en 2013, un chiffre inférieur à celui sur lequel M. Hollande a fondé son programme économique et de réduction du déficit public (1,7%).
“Le taux de chômage pourrait atteindre un pic de 10,5% début 2013 et ne reculer que lentement ensuite”, prévoit l’OCDE.
“Tandis que la formation de capital et les crédits accordés aux sociétés non financières ont résisté à la tourmente, les marges des entreprises et leur taux d’autofinancement sont tombés à des niveaux bas. De ce fait l’investissement des entreprises et le chômage devraient être plus encore que jusqu’à présent affectés par la faiblesse de la demande”, note le rapport.
Si le gouvernement atteindra son objectif de déficit public de 4,5% du PIB cette année, la réduction à 3% à laquelle s’est engagée la France pour 2013 est “un vrai défi”, selon le club de pays riches, qui estime que la majeure partie de l’effort doit se faire en France sur les dépenses, “déjà très élevées en proportion du PIB”.
“Le moment est maintenant venu de mener de profondes réformes”, lance l’OCDE au nouveau gouvernement, citant l’éducation et le marchés du travail et des produits.
“Il y a également largement la place pour rééquilibrer la structure de la fiscalité en baissant les charges sur le travail, en éliminant des dépenses fiscales inefficaces et en accroissant les impôts sur la propriété, la succession et les taxes environnementales”, suggère-t-elle.
L’OCDE estime qu’une politique monétaire conciliante associée à une baisse de l’épargne des ménages devrait “en partie contrecarrer l’impact négatif sur la demande de la consolidation budgétaire”.
Mais “les tensions dans la zone euro génèrent une forte incertitude sur les perspectives économiques et un scénario beaucoup plus sombre reste plausible”, avertit-elle.