“Le permis de bâtir sous le signe de la bonne gouvernance. Pour la réalisation d’un développement urbain”. C’est le thème de la conférence organisée, mardi 22 mai, par l’Ordre des architectes de Tunisie, à Gammarth. Cette manifestation s’inscrit dans le cadre de la célébration, pour la première fois, de la Journée nationale de l’urbanisme.
La conférence s’articule autour de “la réalité du permis de bâtir en Tunisie”, “des insuffisances du dispositif législatif régissant la matière”, “l’impact du permis de bâtir sur le cachet esthétique, culturel et urbanistique” et “les spécificités du régime du permis de bâtir dans plusieurs pays arabes et étrangers”.
Pour le président de l’Ordre des architectes, Aymen Zriba, l’urbanisme (en Tunisie), secteur qui offre plus de 400 mille emplois, souffre de plusieurs lacunes au niveau de la législation en vigueur, et propose en conséquence l’élaboration d’une nouvelle approche du secteur qui préserve l’identité architecturale nationale.
De son côté, Zouheir Hamdi, chef de cabinet du ministre chargé de la Réforme administrative, a qualifié le paysage urbanistique en Tunisie de “hideux”, affirmant que les principes de la révolution laissent entrevoir des réformes urgentes des législations régissant l’octroi des permis de bâtir. M. Hamdi affime que son ministère s’attelle à étudier ce dossier dans le cadre d’une approche participative fondée sur le dialogue entre les différents acteurs en vue de dresser un état des lieux, et partant, engager une réforme qui favorise la transparence dans l’octroi des permis.
Selon le rapport “Doing Business”, la Tunisie a reculé dans son classement au niveau de “l’indice du permis de bâtir”, a-t-il indiqué, mettant en garde contre les incidences négatives d’une telle régression sur le climat des affaires en Tunisie.
Pour sa part, Tarek Bahri, chargé de mission auprès du ministre chargé de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption, a mis l’accent sur l’état d’anarchie qui sévit dans le pays, en raison de l’expansion outrancière de l’habitat spontané, mettant l’accent sur la volonté du ministère de simplifier les procédures d’octroi des permis de bâtir et de lever les obstacles qui entravent le travail des promoteurs immobiliers.
WMC/TAP