Des experts en sécurité informatique ont convenu de l’impératif de mettre en place des législations permettant aux individus et aux entreprises de bénéficier d’une utilisation sécurisée de la technologie à un moment caractérisé par l’augmentation des attaques cybernétiques. Le ministre des Technologies de l’Information et de la Communication, Mongi Marzouk, a appelé, mardi 22 mai, au cours d’une conférence sur la sécurité des systèmes informatiques, organisée sur le thème “sécuriser, c’est maîtriser les risques et s’en protéger pour assurer sa pérennité”, les entreprises à faire des opérations d’audit obligatoires et à rétablir la confiance en ces technologies.
L’espace Cybernétique, devenu plus ouvert après la révolution du 14 janvier, est confronté à des problèmes, s’agissant, notamment, des attaques informatiques (virus, pirates…) subies par des sites électroniques gouvernementaux (période du 2 au 12 janvier 2011), outre l’augmentation du nombre des messages indésirables (40% de problèmes en 2011), le piratage des adresses électroniques et la création de pages sous des pseudonymes sur le réseau social Facebook.
La conférence, organisée par l’Association des professionnels de la sécurité de l’information de Tunisie (APSIT) en coopération avec l’Agence nationale de la sécurité informatique (ANSI), a mis en exergue l’orientation des attaques en Tunisie et les stratégies de la sécurité informatique que les entreprises doivent adopter afin de contrer ces problèmes. Le directeur technique de l’ANSI, Heithem Amir, a souligné que ces attaques varient d’une année à une autre, relevant que celles des groupes Anonymous apparues en 2011 ont entravé les services de plusieurs sites gouvernementaux. Il a ajouté que la tentative d’attaquer le site de l’ANSI n’a pas réussi.
La lutte contre ces attaques cybernétiques, a-t-il souligné, exige une coordination entre les intervenants et la mise en place d’une stratégie permettant d’identifier l’origine de ces attaques, à travers l’identification de leurs sources. Et de relever que la stratégie nationale de la sécurité informatique, qui s’appuie sur le renforcement de l’espace cybernétique, offre un mécanisme permettant de mettre fin à ce phénomène.
Quant à la responsable de la coopération et des relations extérieures à l’APSIT de Tunis, Oulaya Ghnia, elle a précisé que les entreprises sont appelées à instaurer des stratégies de sécurité et créer des cellules chargées de la sécurité informatique, lesquelles seraient gérées par des spécialistes dans la sécurité informatique.
WMC/TAP