Le palais Brongniart, ancienne Bourse de Paris (Photo : Joel Saget) |
[23/05/2012 10:27:54] PARIS (AFP) La Bourse de Paris perdait près de 2% mercredi à la mi-journée, dans un marché dominé par des mauvaises nouvelles, notamment sur la Grèce, et qui s’attend à être déçu après la réunion des dirigeants européens.
A 12H10 (10H10 GMT), l’indice CAC 40 cédait 59,92 points et s’inscrivait à 3.024,47 points dans un volume d’échanges d’à peine 1 milliard d’euros.
“On s’attend à rien on se méfie de tout”, résume Xavier de Villepion, vendeur d’actions chez Global Equities.
Mardi “l’indice parisien s’était redressé sur du vide et aujourd’hui il est rattrapé bien logiquement par les mauvaises nouvelles”, ajoute-t-il.
A l’origine de ce regain de pessimisme les propos de l’ancien Premier ministre grec Lucas Papademos qui n’hésite pas à évoquer très clairement la sortie de la Grèce de la zone euro.
Ces propos ont eu un “effet devastateur” et ont totalement retourné le moral des investisseurs leur faisant à nouveau craindre un risque de contagion à d’autres pays d’Europe, indique-t-on chez Global Equities.
Quant à l’issue de la réunion des dirigeants européens mercredi soir les investisseurs ne croient plus à des mesures concrètes.
D’autant que les divergences persistent entre la France et l’Allemagne, notamment au niveau des eurobonds.
“Les propos de M. Papademos sur une possible sortie de la Grèce ne sont pas nouveau, ils ont pourtant envoyé un signal d’angoisse sur les marchés prouvant leur très forte fragilité”, explique Markus Huber chez Etxcapital.
Preuve de l’impact prépondérant de la Grèce sur le marché, le Crédit Agricole, banque française la plus exposée dans ce pays, décrochait, perdant 5,17% à 3 euros. Dans son sillage la Société Générale cédait 3,88% à 15,99 euros, BNP Paribas abandonnait 2,95% à 26,3 euros.
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