Un jumelage, visant à appuyer le plan national de prévention des accidents de travail et des maladies professionnelles, vient d’être lancé entre la Tunisie, la France et l’Allemagne. Cet instrument tend, avant tout, à relancer le programme national de gestion des risques professionnels (2010-2014) qui n’est pas parvenu à réaliser les objectifs escomptés. C’est en tout ca ce qu’a déclaré, mercredi 23 mai à Tunis, le ministre des Affaires sociales, Khalil Zaouia, lors de la cérémonie du lancement du projet.
Il a soulevé l’absence d’analyse exhaustive de la situation et de programmes de prévention ainsi que le manque d’indicateurs de suivi et de performance.
Vers l’élaboration d’une cartographie des risques
Le projet de jumelage se fixe, ainsi, comme objectif, la réduction des accidents de travail (43.326 en 2011, dont 147 accidents mortels), à travers le renforcement des services d’inspection et d’assistance.
La réalisation de cet objectif passe, notamment, par l’élaboration d’une cartographie des risques pour visualiser de manière claire et précise les différents risques professionnels encourus dans l’entreprise et les répertorier par secteur d’activité.
Il s’agit, aussi du développement des compétences dans les structures d’inspection et d’assistance.
Le projet ambitionne, en outre, de contribuer à l’amélioration des prestations des services de prévention, d’assistance technique et de médecine du travail pour un meilleur dépistage des maladies professionnelles.
Une attention particulière au PME
Les efforts seront axés, dans le cadre de cet objectif, sur l’élargissement de la couverture des services de médecine de travail, notamment dans les petites et moyennes entreprises où l’on enregistre le plus de pertes humaines, matérielles et financières.
L’élaboration d’une stratégie de communication et de sensibilisation est programmée dans cette coopération qui comprend, entre autres, le rapprochement du cadre législatif et réglementaire tunisien en sécurité et santé au travail aux normes en vigueur dans les pays de l’UE.
M. Zaouia a appelé toutes les parties concernées (Institut de santé et de sécurité au travail, syndicat, patronat, gouvernement, société civile, Caisse nationale d’assurance-maladie, Direction de l’inspection médicale et de la sécurité au travail, Direction générale du travail et de la conciliation…), à contribuer activement à la réussite du projet.
A noter que ce jumelage tuniso-européen est financé par l’Union européenne à hauteur de 800.000 euros (environ 1,6 million de dinars ). Son exécution s’étale sur une période de 24 mois.
WMC/TAP