ères (Photo : Jean-Pierre Muller) |
[24/05/2012 11:54:20] PARIS (AFP) La voie est libre pour la direction de TUI France pour mettre en oeuvre un plan social dont l’objectif reste 484 suppressions de postes mais avec une enveloppe revue en hausse qui intéresserait de nombreux candidats.
Le Comité central d’entreprise (CCE) a rendu mercredi un avis défavorable sur le plan de la direction qui vise à assainir en particulier la situation financière chroniquement difficile de Nouvelles Frontières, principale marque du groupe TUI France, dans lequel sont réunies depuis janvier toutes les activités françaises du germano-britannique TUI.
Mais cet avis, rendu au terme de quatre mois de discussions, n’est que consultatif et l’employeur reste libre de ses décisions de gestion.
La direction a réitéré dès mercredi soir son intention de faire sortir 484 personnes des effectifs, peu importe que 33 postes aient été préservés – via des créations de postes et des transferts notamment.
Le PDG Pascal de Izaguirre s’est félicité de la mise en place du plan Convergence “conformément à (ses) engagements auprès de l’actionnaire” et dans les délais prévus, après un dialogue social “intense et ouvert”.
Les syndicats peuvent se targuer d’avoir obtenu une dotation honorable pour les salariés qui vont perdre leur emploi: l’enveloppe globale prévue pour accompagner les départs est de 50 millions d’euros, a affirmé à l’AFP Lazare Razkallah, membre CGT du comité d’entreprise.
La direction propose 1,5 mois de salaire par année d’ancienneté pour les dix premières années puis 1,4 mois de salaire au-delà de dix ans, plus une prime de 15.000 euros pour tous les salariés, a assuré M. Razkallah.
La direction n’a pas voulu confirmer de chiffre mais estime les conditions “très favorables” et l’enveloppe, d’un montant “important”.
Le PDG a jugé “primordial que les départs volontaires puissent se faire dans les meilleures conditions possibles”.
Consultations
Les appels au volontariat débuteront dès le mois de juin, a indiqué la direction de TUI, selon qui “certaines personnes sont déjà parties spontanément” depuis le début de l’année.
Les premiers départs dans le cadre du plan sont prévus en juillet.
“Il y avait une pression des salariés qui voulaient en finir” avec les négociations, a ajouté M. Razkallah.
Nombre de salariés ont déjà pris contact pour discuter d’un éventuel départ, selon la direction. “A ce jour, plus de 400 candidats ont contacté les consultants” d’un cabinet de reclassement mandaté depuis début mars, “et près de 1.000 rendez-vous ont d’ores et déjà été planifiés”, a-t-elle indiqué.
Le plan vise en priorité les salariés de Nouvelles Frontières, qui sont près de 1.500 aujourd’hui et constituent à la fois le gros des troupes et les plus âgées du groupe, par rapport au personnel des autres tour-opérateurs touchés par le PSE, Marmara, Tourinter et Aventuria.
TUI France compte quelque 2.700 salariés au total.
La compagnie aérienne Corsair International (1.200 personnes) n’est en revanche pas concernée par le PSE car elle a déjà fait l’objet d’un plan social récent.
Selon Pascal de Izaguirre, TUI France s’inscrit désormais “dans une nouvelle phase avec pour priorité le retour à la rentabilité et à une meilleure performance de TUI France”.
La tâche va être ardue. Nouvelles Frontières a connu des pertes historiques en 2011 et la situation ne semble pas s’améliorer pour l’instant. Le premier semestre de l’exercice 2012 a été mauvais pour l’ensemble de TUI France, notamment pour Corsair, plombé par l’effet pétrole.
TUI France veut croire en une amélioration au second semestre, grâce à la saison estivale. Mais les réservations tardent et sont en baisse sur un an.