à la gare de Lyon le 25 mai 2012, en route pour Gémenos (Photo : Fred Dufour) |
[25/05/2012 10:57:28] GEMENOS (Bouches-du-Rhône) (AFP) Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a annoncé vendredi aux salariés qui occupent l’usine Fralib menacée de fermeture, lors d’une visite sur le site de Gémenos (Bouches-du-Rhône), que le groupe Unilever acceptait de reprendre les négociations.
Le ministre a nommé un médiateur pour étudier les différents scénarios de reprise, à commencer par celui que proposent les salariés, et Unilever s’est engagé à ne pas déménager les machines du site tant que les discussions seront en cours, a-t-il précisé.
“Notre objectif est de défendre notre outil industriel et tous les emplois qui risquent d’être supprimés”, a déclaré M. Montebourg devant une centaine de salariés qui luttent depuis plus de 600 jours contre la fermeture de l’usine, la seule en France à produire les thés Lipton et les infusions L’Eléphant.
“Unilever a pris l’engagement de ne pas demander l’évacuation du site” après la date butoir du 1er juin fixée récemment par la justice face à la nouvelle occupation de l’usine par les salariés.
“Les machines ne quitteront pas l’usine aussi longtemps que les négociations dureront”, a ajouté le ministre, qui était déjà venu à Gémenos durant la campagne des primaires socialistes.
Le ministre, venu cette fois “à la demande du président de la République et du Premier ministre”, était entouré du président PS de la communauté urbaine Eugène Caselli, qui avait annoncé la veille la préemption du site de Fralib.
Etaient présents également le président PS de la région Paca, Michel Vauzelle, et la ministre déléguée chargée des Handicapés Marie-Arlette Carlotti, conseillère générale PS à Marseille.
Le médiateur nommé par M. Montebourg est le directeur régional adjoint en Paca de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte), Michel Bentounsi.