Crise en zone euro : sommet avec Monti, Hollande, Merkel et Rajoy après le 17 juin à Rome

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ésident du conseil italien Mario Monti (G) et le président de la République française François Hollande (D), le 23 mai 2012 à Bruxelles (Photo : Michel Euler)

[25/05/2012 16:30:47] ROME (AFP) Le président du Conseil italien, Mario Monti, a invité ses homologues français, allemand et espagnol pour un sommet à quatre à Rome qui aura lieu après le 17 juin, date de législatives en France et en Grèce, a-t-on appris vendredi de sources gouvernementales.

Le sommet à quatre essentiellement consacré à la crise qui secoue la zone euro, aura lieu à une date qui n’a pas encore été fixée, mais “après le 17 juin”, a appris l’AFP de mêmes sources.

Le dimanche 17 juin doivent se dérouler à la fois le deuxième tour des législatives en France et le nouveau scrutin devant renouveler le Parlement grec. La rencontre devrait avoir lieu avant le sommet semestriel de l’Union européenne prévu les 28 et 29 juin.

En marge du sommet du G8 à Camp David (Etats-Unis) le 19 mai, M. Monti avait déjà annoncé une rencontre avec le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel pour le mois de juin.

Ce mini-sommet entre les responsables des trois premières économies de la zone euro était initialement prévu entre les deux tours des élections législatives en France.

Entre-temps, M. Monti a aussi invité à cette rencontre le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy.

M. Monti s’est prononcé ces derniers temps en faveur d’un soutien accru à la croissance économique afin de compenser l’impact des mesures d’austérité budgétaire, particulièrement sévères dans son pays.

Le président du Conseil italien a proposé notamment de sortir les investissements de long terme dans des projets stratégiques du calcul de l’endettement public, et il est favorable aux euro-obligations.

Les euro-obligations, instrument de mutualisation de la dette dans la zone euro, ont les faveurs de la France mais sont rejetées par l’Allemagne.

Jeudi soir, dans une émission télévisée, M. Monti a à la fois demandé à la Grèce de respecter ses engagements financiers tout en appelant l’Allemagne à éviter de “prononcer des diktats”.

“L’Allemagne est une grande bénéficiaire de l’intégration européenne. Ils en bénéficient aussi et avant tout parce qu’ils ont un grand marché dans lequel désormais les pays individuellement ne peuvent plus dévaluer”, a-t-il déclaré.