à Madrid (Photo : Pierre-Philippe Marcou) |
[28/05/2012 12:20:14] MADRID (AFP) Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a reconnu lundi que pour le pays, il était “très difficile de se financer” au vu de la tension actuelle des marchés, qu’il a tenté de rassurer en écartant l’éventualité que le pays ait besoin d’une aide extérieure pour ses banques.
Lors d’une conférence de presse organisée pour l’occasion, un événement rare depuis son arrivée au pouvoir en décembre, le dirigeant conservateur a pris les devants pour essayer d’apaiser les investisseurs et appeler à une action européenne, alors que le pays vit un moment d’extrême tension sur les marchés.
“Avec une prime de risque (surcoût que paie l’Espagne pour emprunter à dix ans par rapport à l’Allemagne, référence en zone euro, ndlr) à 500 points, il est très difficile de se financer”, a admis M. Rajoy, alors que cette prime a atteint lundi un nouveau record historique, à 509 points.
La Bourse madrilène restait quant à elle dans le rouge, perdant 1,40% à 12H06 GMT, peu après l’intervention du Premier ministre.
Concernant le secteur bancaire, qui concentre toutes les inquiétudes, “il ne va y avoir aucun sauvetage” extérieur, a-t-il affirmé.
Quant à l’injection par l’Etat espagnol de la somme record de 23,5 milliards d’euros, elle “n’a aucun impact sur le déficit”, que le gouvernement s’est engagé à réduire de 8,9% à 5,3% du PIB cette année, a promis M. Rajoy.
En outre, cette intervention “n’influence en rien” la prime de risque payée par le pays pour se financer car elle “suppose un exercice de transparence” et doit donc être salué comme tel par le marché”, a-t-il assuré.