éditeur de logiciels antivirus Kaspersky Lab, à Moscou, en mars 2011 (Photo : Alexey Sazonov) |
[29/05/2012 08:01:06] MOSCOU (AFP) L’éditeur russe de logiciels antivirus Kaspersky Lab a annoncé avoir identifié un nouveau virus informatique au potentiel destructeur inégalé, utilisé comme une “cyber-arme” contre plusieurs pays.
La société, l’un des premiers producteurs mondiaux d’anti-virus, a indiqué dans un communiqué avoir découvert le virus, connu sous le nom de Flame, lors d’une enquête lancée par l’Union internationale de Télécommunications (ITU).
Le virus “est actuellement utilisé comme une cyber-arme dans une série de pays”, explique Kaspersky Lab dans ce communiqué publié lundi soir, précisant qu’il était employé à des fins de “cyberespionnage”.
“La complexité et la fonctionnalité du programme récemment détecté dépassent celles de toutes les autres cybermenaces connues à ce jour”, souligne la compagnie.
Ainsi, Flame est “vingt fois plus important que Stuxnet”, un virus détecté en 2010 et utilisé contre le programme nucléaire iranien, précise-t-elle.
Selon Kaspersky, Flame “peut voler des informations importantes, pas uniquement contenues dans les ordinateurs, des informations sur des systèmes visés, des documents archivés, des contacts d’utilisateurs et même des enregistrements audio de conversations”.
La société ne dit pas contre qui le virus est utilisé, mais indique avoir commencé à enquêter après une série d’incidents avec un autre virus, encore inconnu, qui supprimait des informations sur des ordinateurs dans la région d'”Asie de l’Ouest”.
Selon des médias occidentaux, Flame aurait été utilisé pour attaquer le ministère du Pétrole iranien et le principal terminal pétrolier d’Iran.
“Des découvertes préliminaires indiquent que ce logiciel malveillant était +dans la nature+ depuis plus de deux ans, depuis mars 2010”, indique Kaspersky Lab.
Après les virus Stuxnet et Duqu, un autre programme semblable, Flame marque “une nouvelle étape” dans la cyberguerre, “et il est important de comprendre que de telles cyberarmes peuvent facilement être utilisées contre n’importe quel pays”, a déclaré Evgueni Kaspersky, directeur général.