Le ministre de l’Agriculture, Mohamed Ben Salem, a annoncé lundi 28 mai que son département a révisé à la hausse le taux de croissance du secteur agricole prévu pour cette année, en tablant désormais sur un taux de 5,6% au lieu 2,9%.
M. Ben Salem a expliqué cette révision à la hausse par les indicateurs relatifs à la récolte céréalière, laquelle atteindrait les 25 millions de quintaux contre 23 millions de quintaux au cours de la campagne précédente, d’après les premières estimations.
Lors d’une séance plénière à la Constituante conscrée à l’agriculture, M. Ben Salem a indiqué que cette amélioration des indicateurs aura “un impact positif sur l’économie nationale et contribuera à l’augmentation du taux de croissance pour toute l’année”.
Il a également indiqué que le gouvernement a intensifié le contrôle des circuits de distribution et renforcé les efforts pour l’organisation de campagnes nationales de maîtrise des prix, ce qui a contribué, concrètement, au cours de ce mois, à la réduction des prix.
Ceci dit, le ministre a mis en garde contre “une chute des prix”, citant en exemple le prix du kilo de piment qui a atteint 130 millimes au marché de gros de Bir El Kasaa. Cette chute peut avoir un impact négatif sur les revenus des agriculteurs et peut causer un renoncement à certaines cultures au cours des prochaines saisons, estime M. Ben Salem.
Concernant la question de l’importation des semences, le ministre de l’Agriculture a appelé à la nécessité d’en produire en Tunisie pour éviter la dépendance de l’étranger et à compter davantage sur les potentialités locales.
M. Ben Salem a également évoqué les difficultés d’extension des palmeraies en raison de la modestie des ressources hydriques au sud et de l’augmentation du taux de salinité des eaux, insistant sur la nécessité de rationaliser la consommation de l’eau et de promouvoir des projets de dessalement par l’énergie solaire.
WMC/TAP