Hollande souhaite que la Grèce “fasse le choix de l’Europe”, mais critique Lagarde

photo_1338319002008-1-1.jpg
ésident français François Hollande (D) sur le plateau de France 2 aux côtés du journaliste David Pujadas (D), le 29 mai 2012 à Paris (Photo : Thomas Samson)

[29/05/2012 19:18:20] PARIS (AFP) Le président François Hollande a souhaité que “les Grecs fassent le choix de l’Europe” lors des élections le 17 juin, mais a critiqué les propos de la directrice générale du FMI, l’ex-ministre française Christine Lagarde, demandant à tous les Grecs de payer leurs impôts.

“Les Grecs doivent être mis devant leurs responsabilités: attention, ce que vous allez décider le 17 juin va avoir des conséquences, pour vous et pour nous”, a déclaré le président de la République sur France 2.

“Mais nous vous respectons. Je vous respecte. C’est un changement par rapport à la période antérieure”, a poursuivi François Hollande, interrogé sur les propos de Christine Lagarde.

Le parti de la gauche radicale Syriza, crédité de 21 à 28% d’intentions de vote, a déclaré par la voix de son chef Alexis Tsipras qu’il voulait rester dans la zone euro, tout en souhaitant “la fin du mémorandum”, ce plan d’austérité pour la Grèce négocié par les précédents gouvernements avec la troïka (Union européenne, Fonds monétaire international et Banque centrale européenne).

La patronne du FMI a mis le feu aux poudres en estimant dans une interview au quotidien britannique The Guardian que “les Grecs devraient commencer par s’entraider collectivement”, et ce, en “payant tous leurs impôts”, et se disant moins préoccupée par leur sort que par celui des enfants d’Afrique.

“Je crois que les Grecs ont beaucoup donné dans cette dernière période, en termes de pouvoir d’achat, de renoncement des droits”, a souligné de son côté le chef de l’Etat.

“C’est vrai qu’il y a des Grecs très riches qui échappent à l’impôt, et ça ne doit pas être accepté. Mais je ne crois pas que cela soit le bon moyen de dire à des Grecs: vous savez, vous devez regardez votre situation par rapport à des Africains qui vivent plus durement que vous”, a dit le chef de l’Etat, concluant: “Cela s’appelle le respect. Je suis pour le respect”.