Extradition de Julian Assange : la Cour suprême britannique rend sa décision

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écembre 2011 à Londres (Photo : Geoff Caddick)

[30/05/2012 04:54:55] LONDRES (AFP) La Cour suprême, plus haute juridiction britannique, se prononce mercredi sur l’extradition de Julian Assange, épilogue d’une saga judiciaire de près de 18 mois au Royaume-Uni qui ne laissera plus au créateur de WikiLeaks d’autre recours que la justice européenne.

Son sort devrait être scellé lors d’une audience express d’une dizaine de minutes, qui débutera à 09H15 locales (08H15 GMT) à Londres.

Depuis qu’il a été interpellé en décembre 2010 à Londres et assigné à résidence en Grande-Bretagne, l’Australien a cherché par tous les moyens à échapper au mandat d’arrêt de la Suède dans une affaire de viol et d’agressions sexuelles, clamant son innocence.

Dans cette longue bataille, la Cour suprême est sa dernière carte au Royaume-Uni. Si la Cour lui donne raison, il est libre. Si elle rejette son appel, Julian Assange peut être extradé sous dix jours. Il peut aussi décider de saisir la Cour européenne des droits de l’Homme à Strasbourg.

Cette dernière aurait alors 14 jours pour accepter ou refuser le dossier, selon le parquet britannique. Si elle acceptait de s’en saisir, l’extradition pourrait être suspendue à la demande de Julian Assange en attendant la décision sur le fond des juges de Strasbourg.

La Cour suprême britannique, qui sera composée mercredi pour l’occasion de sept juges au lieu des cinq habituels, a accepté d’examiner l’appel d’Assange au motif qu’il soulève un point “d’intérêt général”.

La question est de savoir si un mandat d’arrêt européen peut être émis, non par un tribunal mais par un procureur agissant pour le compte de l’Etat suédois, en l’occurence la procureure suédoise Marianne Ny.

Un “non” à l’extradition est susceptible de remettre en question les règles du mandat d’arrêt dans plusieurs pays européen.

Assange a toujours assuré que les relations sexuelles qu’il avait eues avec ses deux accusatrices en Suède étaient librement consenties. Et ses partisans clament que l’Australien est victime d’un complot, en représailles à la publication par WikiLeaks en 2010 de milliers de documents confidentiels qui avaient fait trembler Washington et la diplomatie mondiale.

Ils craignent aussi que son départ vers la Suède ne soit le prélude à une extradition ultérieure vers les Etats-Unis.