[31/05/2012 13:34:26] WASHINGTON (AFP) La croissance économique des Etats-Unis a ralenti plus qu’on le pensait jusque-là au premier trimestre, selon la deuxième estimation du PIB américain d’hiver publiée jeudi à Washington.
Par rapport au trimestre précédent, le produit intérieur brut du pays a augmenté de 1,9% en rythme annualisé de janvier à mars après avoir progressé de 3,0% pendant les trois mois d’automne, a indiqué le département du Commerce.
Le ministère a revu en baisse de 0,3 point sa première estimation publiée fin avril. Son chiffre est inférieur à l’estimation médiane des analystes qui donnait un taux de croissance de 2,0% au premier trimestre.
La révision est nettement moins mauvaise qu’il y paraît à première vue dans la mesure où elle découle essentiellement d’une contribution moins forte des restockages à la croissance.
Dans le détail, les nouveaux chiffres du ministère concernant l’investissement et la demande finale intérieure sont meilleurs que ceux publiés un mois plus tôt.
A elle seule, la révision du niveau des stocks des entreprises a fait perdre 0,4 point au taux de croissance annoncé fin avril.
La progression des dépenses des ménages a été revue en baisse de 0,2 point, à 2,7%, mais la croissance de la consommation apparaît ainsi toujours nettement supérieure au trimestre précédent, où elle avait atteint 2,1%, et elle a assuré à elle seule 100% de la croissance du pays, les effets des autres composantes du PIB s’étant compensés les uns les autres.
De plus, les chiffres du PIB indiquent désormais que l’investissement privé hors logement a progressé de 1,9% au premier trimestre, alors que le ministère l’avait donné en baisse, pour la première fois depuis l’automne 2009, et de 2,1%, dans sa première estimation.
La révision à la hausse du niveau des importations du pays, comme de celui des exportations, n’a eu pratiquement aucune incidence sur l’estimation de la croissance: le commerce extérieur a fait perdre 0,08 point de PIB au pays au premier trimestre, soit trois fois moins que d’octobre à décembre.
Le ministère a revu en hausse de 0,3 point son estimation de l’augmentation de l’investissement dans le logement, à 19,4% (la progression la meilleure observée depuis le printemps 2010), mais cela n’a fait quasiment aucune différence par rapport aux taux de croissance annoncé fin avril. Plus importante, la révision en hausse du recul de la dépense publique (à -3,9%) lui a fait perdre 0,2 point.
Selon le gouvernement, la demande intérieure finale pour les produits américains a augmenté de 1,7% au premier trimestre, soit 0,1 point de plus que ce qu’il avait annoncé fin avril, et 0,6 point de plus que pendant l’automne, ce qui traduit un renforcement de la croissance sous-jacente aux Etats-Unis.