ège du groupe Doux à Châteaulin, le 10 juillet 2008 (Photo : Fred Tanneau) |
[31/05/2012 18:21:26] RENNES (AFP) Le groupe Doux, leader européen de la volaille en graves difficultés financières, n’exclut pas d’annoncer vendredi un redressement judiciaire si aucun compromis n’est trouvé avec ses créanciers, a indiqué jeudi un porte-parole à l’AFP.
“Deux solutions se présentent à nous: un accord avec nos partenaires ou l’annonce d’un redressement judiciaire”, qui l’un comme l’autre pourraient être annoncés demain, a-t-il annoncé.
Des discussions ont été engagées jeudi au ministère du Redressement productif entre le leader volailler européen et ses créanciers, et la direction du groupe familial devait se réunir d’ici vendredi matin pour arrêter sa décision, a précisé cette source.
Un éventuel redressement judicaire serait demandé “le plus rapidement possible” et serait “bénéfique à deux titres: il apporterait une bouffée d’oxygène car la dette ne serait plus exigible, et il créerait un cordon sanitaire entre la France et le Brésil”, pays siège d’une filiale très déficitaire, a détaillé le porte-parole.
Dans cette hypothèse, “on est en train de travailler à une solution visant à protéger les fournisseurs stratégiques et les éleveurs dans le cadre d’une potentielle utilisation de cette procédure. C’est une priorité”, a-t-il assuré.
Les producteurs de volaille ont appelé jeudi à une “nouvelle discussion” avec Doux s’inquiétant notamment “du niveau des encours” supportés par les éleveurs.
Doux, qui emploie 3.400 personnes en France, a une dette globale de quelque 437 millions d’euros, selon la CGT.