és de Technicolor, le 13 mars 2012 à Angers. (Photo : Frank Perry) |
[01/06/2012 07:57:57] NANTERRE (AFP) L’usine Technicolor d’Angers (ex-Thomson), qui emploie 351 salariés, a été placée vendredi en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Nanterre, avec une période d’obervation de six mois, a-t-on appris de source judiciaire.
Le tribunal a arrêté au 15 avril la date de cessation de paiement et fixé la consignation devant être acquittée par Technicolor à deux millions d’euros pour financer la période d’observation. Afin d’examiner le bilan économique de l’usine, une nouvelle audience est prévue le 28 juin à 9H00.
La direction de Technicolor avait annoncé vendredi dernier le dépôt de bilan de son usine d’Angers, spécialisée dans la production de décodeurs numériques, qui est aussi son dernier site de production en Europe.
L’usine de fabrication de décodeurs numériques, lourdement endettée, n’a pas réussi à résister à la concurrence asiatique qui a incité Technicolor à se tourner, pour l’avenir, vers des pays à bas coûts comme la Chine et l’Indonésie.
Jeudi, lors d’une audience devant le tribunal de commerce, les représentants des salariés avaient demandé le rejet de la demande de cessation de paiement et donc de l’ouverture d’un redressement judiciaire.
Selon Odile Coquereau, secrétaire du CE de l’usine de Thomson Angers SAS, “la direction a demandé le redressement judiciaire car elle veut céder l’entreprise à des repreneurs qui implanteraient une autre activité” sur le site. Elle a ajouté que “la direction avait fait part de plusieurs hypothèses de reprises mais à ce jour il ne s’agit que de marques d’intérêt”.
Pour les salariés, “c’est Technicolor qui envoie son activité au Vietnam et en Chine, c’est à Technicolor d’assumer ses actes”, avait affirmé Mme Coquereau.
Une quinzaine de salariés étaient présents jeudi devant le tribunal, derrière une banderole proclamant “non à la faillite programmée”. Olivier Besancenot (NPA) était venu apporter son soutien.
Mardi, l’intersyndicale de Technicolor avait été reçue par Fleur Pellerin, ministre déléguée auprès du ministre du Redressement productif.