Le chômage américain plombe les marchés déjà affablis

photo_1338558874979-1-1.jpg
La Bourse de Francfort (Photo : Daniel Roland)

[01/06/2012 13:56:25] PARIS (AFP) Les Bourses européennes et l’euro ont plongé dans le rouge vendredi après l’annonce d’une remontée du taux de chômage américain en mai, confirmant la fragilité de la croissance aux Etats-Unis.

A 15H18 (13h18 GMT), l’indice Dax de la Bourse de Francfort affichait un recul de 3,26% à 6.060,25 points. La Bourse de Paris perdait 2,41% à 2.944,17 points. A Londres, l’indice FTSE-100 cédait 1,36% à 5.248,52 points.

Réagissant à la publication de ces mauvais chiffres de l’emploi américain, l’euro est tombé sous 1,23 dollar pour la première fois depuis début juillet 2010, avant de se reprendre légèrement.

Le taux de chômage des Etats-Unis est remonté en mai pour la première fois en un an, pour s’établir à 8,2%, alors que les embauches progressaient à leur rythme le plus faible en douze mois.

Les places européennes avaient déjà toutes pris un mauvais départ vendredi, affectées par une accumulation de mauvaises statistiques en Europe alors que les interrogations sur l’avenir de la zone euro restent toujours aussi vives.

L’activité du secteur manufacturier s’est ainsi fortement contractée en mai dans la zone euro, retombant à son plus faible niveau depuis l’été 2009 et le taux de chômage dans la zone euro a atteint en avril le niveau record de 11%.

A cela s’ajoutent des inquiétudes sur les économies émergentes, Chine en tête, qui commencent à souffrir de la récession en Europe. La croissance du Produit intérieur brut (PIB) du Brésil a ralenti plus fortement que prévu à un maigre 0,2% au premier trimestre par rapport au dernier trimestre 2011

“Le marché attend un électrochoc de la part des responsables politique et économique européens, seul moyen de redresser la barre”, a indiqué Alexandre Baradez, analyste chez Saxo Banque.

“Pour le moment il n’y a aucune réaction et les investisseurs soldent ainsi logiquement tous leurs actifs risqués en zone euro pour se réfugier vers des placements plus sûrs. Cette tendance perdurera tant qu’ils n’auront pas une vision plus claire de la situation en Europe”, a-t-il estimé.