L’Unité d’appui au développement des capacités (CDSU) relevant du programme Euromed audiovisuel III vient de publier une étude exclusive sur les co-productions dans le sud de la Méditerranée présentant des informations sur plus de 200 co-productions impliquant neuf pays de la région sud-méditerranéenne, dont la Tunisie.
Pour le cas de la Tunisie, l’étude démontre qu’entre 2006 et 2011, le nombre total de co-productions s’élève à 19, dont 12 films de fictions, 4 films documentaires et 3 en post-production, outre trois autres projets de films de fiction en cours.
Chapotée par Lucas Rosant (coordinateur de la Dubai film connection et match maker dans de nombreux marchés internationaux), cette étude concerne 221 co-productions entre 2006 et 2011 incluant les oeuvres actuellement en post-production, et comporte des données sur les auteurs, producteurs, coproducteurs, la structure du financement, la carrière festivals et marchés de films.
Réalisée avec l’aide de l’Union européenne, l’étude fait également le point sur tous les accords officiels de co-production existant actuellement entre les neuf pays méditerranéens dont la Tunisie et le reste du monde, et analyse les tendances les plus récentes.
L’étude en question nous apprend que, bien que le marché régional manque encore de statistiques et de définitions communes sur ce qu’est une co-production ou même une oeuvre audiovisuelle, le nombre de co-productions augmente (18 en 2006, 49 en 2011, plus 29 films en post-production) ainsi que la part grandissante des co-productions documentaires (de 0 en 2006 à 20 en 2011 avec 18 films actuellement en post production).
Ahmed Bedjaoui, de l’Unité d’appui au renforcement des capacités du programme euromed audiovisuel, a évoqué des tables rondes qu’il a organisées dans six pays, notamment en Tunisie, faisant remarquer que ces discussions ont été l’occasion de rassembler pour la première fois des réalisateurs, producteurs et institutions représentatives contribuant à créer au sein de l’industrie cinématographique une bonne dynamique pour les films de demain.
Le CDSU, dont le but est de développer le secteur audiovisuel en Méditerranée en soutenant la production locale, en promouvant les mécanismes de financement sud-sud, en aidant les salles d’exploitation et en assistant les scénaristes grâce à des formations solides, sera présent aux journées cinématographiques de Carthage 2012.
WMC/TAP
