Le marché français, l’un de principaux marchés émetteurs de la Tunisie, affiche une reprise prudente depuis le début de l’année. Toutefois, n’insultons pas l’avenir, la destination promet de reprendre du poil de la bête, ainsi on prévoit 1,1 million de vacanciers français pour 2012.
Elyes Fakhfakh, ministre du Tourisme, n’en démord pas. De passage à Paris, il a assuré que la «situation tunisienne a retrouvé sa normalité très tôt»… Et même s’il est l’un des rares Tunisiens à afficher un optimisme «béat», compte tenu de l’appel lancé par certaines chancelleries européennes à leurs concitoyens à être plus prudents dans leur déplacement en Tunisie, osons espérer que les décisions prises par le gouvernement pour mettre fin à tout débordement salafiste ou autre sera respectée.
Selon le portail spécialisé tourmag.com, Elyes Fakhfakh a décrit le parti Ennhadha comme «un parti civil conservateur, islamiste modéré qui a une référence religieuse… un programme qui consolide les acquis». Il a également indiqué que les phénomènes de violence salafiste «dérangent… et sont gérés avec le plus de responsabilité possible. Une situation post-révolution reste fragile. Nous devons éviter les confrontations avoir le plus de consensus possible», toujours selon la même source.
Le ministre a annoncé le chiffre de 6 millions de touristes pour l’année 2012 arguant que lasituation tunisienne a retrouvé sa normalité très tôt.
Dans la loi de finances complémentaire, le budget consacré au ministère du Tourisme est de 3,5 milliards d’euros (7 milliards de dinars +30% par rapport à 2011), il est destiné aux investissements de développement. A moyen terme, la Tunisie s’est fixée d’ambitieux objectifs avec ces deux chiffres: 10 millions de touristes en 2016 et 4 milliards d’euros de recettes. Pour atteindre ces chiffres ambitieux, la feuille de route du tourisme tunisien est tracée. Malgré sa révolution, la Tunisie inscrit son développement touristique dans le cadre d’une politique de continuité.
Le fait qu’aucun touriste n’ait été à ce jour agressé en Tunisie devrait-il être rassurant pour les autorités touristiques ou sécuritaires? Loin de là, estiment les professionnels, il faut redoubler d’efforts pour éviter tout risque de dérapage pouvant menacer la paix dans le pays.