Déprimées, les Bourses europénnes craignent pour la croissance mondiale

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La Bourse de Francfort le 27 avril 2012 (Photo : Daniel Roland)

[04/06/2012 07:52:32] PARIS (AFP) Les principales Bourses européennes ont démarré la semaine dans le rouge lundi, déprimées par une intensification des craintes sur la croissance mondiale et par la persistance de la crise des dettes en zone euro.

Paris a ainsi ouvert en repli de 0,76% tandis que Francfort cédait 1,20%, passant sous les 6.000 points pour la première fois depuis janvier.

De son côté Madrid perdait 1,23% à l’ouverture, retournant à ses niveaux de 2003. Enfin Milan abandonnait 0,57%. Le marché londonien était fermé lundi pour deux jours pour cause de jubilé de diamant de la reine.

Vendredi déjà, toutes les places avaient dévissé, affectées notamment par des mauvais chiffres sur le chômage aux Etats-Unis. Dans la soirée Wall Street avait confirmé la tendance en effaçant tous ses gains depuis le début de l’année, avec un repli du Dow Jones de 2,22% et du Nasdaq de 2,82%.

Plusieurs indicateurs récents ont confirmé aux yeux des marchés l’essoufflement des moteurs de la croissance mondiale, Etats-Unis et Chine, mais aussi Brésil et Inde, tandis que la zone euro peine toujours, faute de consensus politique sur les moyens d’agir, à enrayer la crise de la dette.

Et les difficultés des banques en Espagne et la confusion politique en Grèce inquiètent toujours au plus haut point les investisseurs.

Lundi matin les marchés asiatiques ont accusé le coup à leur tour et débuté la semaine en forte baisse. En particulier, la Bourse de Tokyo a perdu 1,71%.

La séance pourrait être propice au doute en l’absence de tout indicateur majeur, à l’exception des commandes industrielles pour avril aux Etats-Unis (16H00).

“Une chose est sûre, cela s’annonce comme une semaine volatile”, estimait ainsi Cameron Peacock, analyste chez IG Markets

Selon lui, cette semaine sera importante pour les marchés, “avec les développements en Europe, les décisions des banques centrales avec la BoE (Banque d’Angleterre) et la BCE (Banque centrale européenne) et des discours de dirigeants de la Fed (Réserve fédérale américaine)”.

Les propos en provenance de la Fed seront particulièrement suivis, puisque de nombreux opérateurs estiment que la hausse inattendue du chômage américain – remonté à 8,2% en mai -, pourrait entraîner de nouvelles mesures de relance.

Du coup, les investisseurs guetteront tout propos concernant la crise en zone euro, avant la très attendue réunion de la BCE mercredi.

Plombée par l’inquiétude des investisseurs, la devise européenne évoluait elle aussi à la baisse.

Vers 07H15 GMT (09H15 à Paris), l’euro valait 1,2410 dollar contre 1,2423 dollar vendredi vers 21H00 GMT.