Le PDG d’EDF Henri Proglio nommé président du groupe italien Edison

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érence de presse le 3 avril 2012 (Photo : Pierre Verdy)

[04/06/2012 13:19:00] MILAN (Italie) (AFP) Le PDG d’EDF, Henri Proglio, a été nommé lundi président du groupe italien d’énergie Edison, dont le géant français de l’électricité a pris le contrôle récemment, a annoncé Edison dans un communiqué.

“Le conseil d’administration d’Edison, réuni aujourd’hui, a nommé Henri Proglio président du groupe”, a indiqué Edison.

M. Proglio remplacera à ce poste Renato Ravanelli, haut dirigeant de la société A2A, chef de file des anciens actionnaires italiens d’Edison.

Le conseil a en outre “redéterminé les pouvoirs attribués au directeur général”, Bruno Lescoeur, et a par ailleurs “coopté” Béatrice Bigois, Bruno D’Onghia, Adrien Jami, Jorge Mora et Nicole Verdier-Naves comme administrateurs du groupe, a ajouté Edison.

EDF avait annoncé le 24 mai avoir bouclé, après plusieurs revers, la prise de contrôle d’Edison dont il veut faire son pôle de développement dans le secteur du gaz.

Le géant français de l’électricité a acheté pour un montant de 784 millions d’euros la participation de Delmi, société regroupant les actionnaires italiens, lui permettant de monter de 50% à un peu plus de 80% d’Edison.

Parallèlement, Delmi a acquis la participation de 50% d’Edison dans Edipower, importante filiale de production d’électricité, pour 684 millions d’euros, et celle de 20% d’Alpiq dans Edipower, pour 200 millions d’euros.

EDF doit par ailleurs lancer une OPA sur le solde du capital (19,36%) à un prix de 0,89 euro par action. L’autorité boursière italienne lui avait imposé début mai de relever légèrement son offre de 5 centimes par titre.

La prise de contrôle d’Edison par EDF a connu d’innombrables rebondissements.

Ainsi, au printemps 2011, le gouvernement italien, alors dirigé par Silvio Berlusconi, avait fait capoter une précédente démarche du français pour s’emparer d’Edison.

Puis, fin décembre, les coactionnaires italiens de la société avaient fait voler en éclats un accord de partage des actifs d’Edison et bataillé pour obtenir la totalité d’Edipower en échange de la montée du français au capital du groupe italien.