Les ministres des Finances du G7 discuteront mardi de la zone euro

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à une réunion des ministres des Finances du G7 à Marseile en septembre 2011 (Photo : Gerard Julien)

[04/06/2012 18:17:07] MONTREAL (AFP) Les ministres des Finances du G7 vont s’entretenir mardi de la crise dans la zone euro et notamment de “la faiblesse de certaines banques” lors d’une conférence téléphonique, a indiqué lundi le ministre canadien des Finances, Jim Flaherty.

“J’ai eu des discussions et j’en aurai d’autres demain matin et plus tard avec mes homologues du G7”, a indiqué M. Flaherty, interrogé sur la possibilité d’une conférence téléphonique sur la crise de la zone euro lors d’une rencontre avec la presse à Toronto.

“La véritable préoccupation en ce moment c’est l’Europe, la faiblesse de certaines banques, le fait qu’elles soient sous-capitalisées, le fait que les autres pays européens dans la zone euro n’aient pas agi suffisamment pour répondre à ces questions de sous-capitalisation des banques et bâtir un pare-feu adéquat”, a dit M. Flaherty, alors que les marchés pariaient sur une action concertée des banques centrales.

Un porte-parole du ministère a confirmé à l’AFP que les discussions seraient bien menées par conférence téléphonique.

“Ces discussions ont aussi lieu avec certains membres non européens du G20 qui se préoccupent (…) des conséquences potentielles d’une crise dans la zone euro, particulièrement d’une crise bancaire, et de ses effets sur leurs économies”, a-t-il ajouté.

“Je suis sûr que cela va être un thème de discussion majeur” lors du sommet du G20 de Los Cabos, au Mexique, les 18 et 19 juin, a déclaré M. Flaherty.

“Nous sommes une nation commerçante et nous faisons donc partie d’un monde qui est exposé à ce qui se passe en Europe”, a rappelé le ministre.

Il a par ailleurs réitéré l’hostilité du Canada à toute injection d’argent du Fonds monétaire international en Europe, en insistant sur sa conviction que “les pays européens disposent de ressources suffisantes pour se pencher sur leur propres problèmes”.

“Le FMI peut certainement être utile en termes de conseils et d’encadrement de ces pays qui ont des programmes d’austérité, de façon à ce qu’ils accomplissent des progrès au lieu de tourner en rond comme cela est le cas depuis un certain temps”, a-t-il poursuivi, en rappelant que le Canada s’en tirait “relativement bien”, grâce à ses paramètres “fiscaux et économiques sains”, ainsi que son système bancaire, “le meilleur au monde”.