ès de Toulouse (Photo : Eric Cabanis) |
[05/06/2012 08:15:15] PARIS (AFP) Le budget des automobilistes en France a encore été alourdi l’an dernier par la hausse des prix du carburant et les frais d’entretien, dénonce l’Automobile Club dans une étude publiée mardi.
Chaque année, l’association de défense des droits des automobilistes étudie l’évolution des dépenses pour les détenteurs de modèles essence et diesel.
L’an dernier, un conducteur possédant une Renault Clio 3 essence en version cinq portes a dépensé 5.976 euros sur l’année, soit 4% de plus qu’en 2010 bien qu’il ait moins roulé, selon cette étude. Il avait déjà subi une augmentation de 2,4% en 2010.
Cette tendance s’explique essentiellement par l’envolée des prix à la pompe et le coût de l’entretien du véhicule, tandis que le prix à l’achat de cette voiture n’a que peu augmenté ces dernières années grâce aux “politiques de bonus, primes à la casse et remises exceptionnelles”. La prime d’assurance n’a coûté que 1,4% de plus.
En revanche, “en deux ans, avec des parcours annuels inférieurs à ceux de 2009, le budget carburant de l’automobiliste-essence s’est accru de 22,6%, pour 4% d’inflation cumulée”, critique l’Automobile Club. Sur un an, l’automobiliste a payé 10% de plus, soit 786 euros.
La situation est la même pour les personnes roulant au diesel, soit la majorité des Français. “72,4% des véhicules vendus dans l’Hexagone en 2011 étaient équipés d’un moteur diesel, l’un des taux les plus élevés d’Europe”, rappelle l’association.
Le détenteur d’une Peugeot 308 diesel, cinq portes, a vu ses dépenses augmenter de 2,5% à 7.654 euros. Là encore, elles ont été grevées par le gazole, avec une progression de 15,2% et 930 euros nécessaires pour faire le plein pendant un an. “”En deux ans, les dépenses de carburant de la 308 ont augmenté de 30%, pendant que les kilométrages parcourus et les consommations afférentes baissaient de 2,4%”.
L’entretien du véhicule a aussi pesé plus lourd.
L’Automobile Club s’inquiète d’un alignement à terme des taxes sur le gazole sur celles qui s’appliquent à l’essence, une mesure réclamée par les pétroliers.