élécom, Stéphane Richard, annonce les résultats annuels du groupe le 22 février 2012 à Paris (Photo : Eric Piermont) |
[05/06/2012 10:51:08] PARIS (AFP) Le PDG de France Télécom, Stéphane Richard, s’est dit favorable à la limitation des rémunérations des patrons d’entreprises publiques, mais a mis en garde contre celle des autres cadres dirigeants qui nuirait à la compétitivité des grands groupes français.
“Ca fait longtemps que je dis qu’il y a un sujet sur la rémunération des dirigeants, donc je ne fuis pas ce débat”, a-t-il déclaré sur BFM Business.
Mais, a-t-il ajouté, “je mets en garde sur la politique de rémunération des cadres dirigeants, parce que pour ceux-là, on a besoin de rester attractifs dans un environnement international et concurrentiel”.
“Faisons attention à ne pas non plus fragiliser nos entreprises, notamment les entreprises publiques”, a-t-il fait valoir car “dans le bain international de la concurrence, on a besoin de pouvoir attirer les meilleurs talents internationaux”.
Concernant les patrons des entreprises publiques ou dans lesquelles l’Etat a des participations, il a estimé que le problème venait des rémunérations accessoires comme les parachutes dorés, les retraites chapeau, les stock-options ou les actions gratuites.
“J’aurais été partisan d’une mesure simple (…) qui aurait été de supprimer purement et simplement ce type d’avantage pour les mandataires sociaux”, a-t-il affirmé.
Le patron de France Télécom a reconnu que son salaire de 1,5 million d’euros bruts, “le 37ème” des dirigeants des entreprises du CAC 40, était au-delà de l’écart de 1 à 20 par rapport au salaire minimum que l’Etat souhaitait mettre en place.
Il a précisé qu’il était taxé à 40% et qu’il ne bénéficiait d’aucune rémunération accessoire et qu’il se “conformerait strictement à ce qui sera décidé” par le conseil d’administration de France Télécom, dont l’Etat est le premier actionnaire avec près de 27% du capital.
Le président de la République François Hollande a promis de limiter l’écart des rémunération de 1 à 20 dans les entreprises dans lesquelles l’Etat est majoritaire, y compris pour les contrats en cours.