Wall Street (Photo : Stan Honda) |
[05/06/2012 15:20:39] NEW YORK (AFP) Wall Street évoluait en hausse mardi après l’ouverture, un bon indicateur américain permettant de compenser l’anxiété pour la Grèce qui, selon Standard and Poor’s, a “au moins une chance sur trois” de quitter la zone euro: le Dow Jones prenait 0,13% et le Nasdaq 0,47%.
Vers 14H40 GMT, le Dow Jones Industrial Average avançait de 15,33 points à 12.116,79 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 12,92 points à 2.772,93 points.
L’indice élargi Standard & Poor’s 500 prenait 0,31% (+3,97 points) à 1.282,15 points.
Wall Street avait fini à l’équilibre lundi, le marché espérant une action concertée des banques centrales dans les prochains jours: le Dow Jones a cédé 0,14%, à 12.101,46 points, tandis que le Nasdaq a pris 0,46% à 2.760,01 points.
Après avoir ouvert en baisse, la Bourse américaine est revenue dans le vert dans le sillage de l’annonce de l’accélération de l’activité dans les services aux Etats-Unis en mai.
Selon l’indice des directeurs des achats de ce secteur publié mardi par l’association professionnelle ISM, l’ISM “non-manufacturier” a progressé de 0,2 point par rapport à avril, pour s’établir à 53,7%, alors que la prévision médiane des analystes le donnait en baisse de 0,2 point, à 53,3%.
Après deux mois de baisse, ce relevé “suggère que l’économie continue à croître et qu’un ralentissement (…) ne serait en fait que temporaire”, a commenté John Ryding de RDQ Economics.
Wall Street restait néanmoins vulnérable à la situation en Europe.
Pour S&P, il y a “une possibilité” que les élections législatives du 17 juin en Grèce “conduisent à la formation d’un gouvernement fondamentalement opposé à la mise en oeuvre des conditions du programme” d’assainissement des finances imposé par l’UE et le FMI en échange de leur aide à Athènes.
Or l’agence de notation relève que les partenaires européens de la Grèce sont de moins en moins enclins à tolérer “des déviations durables et significatives” de ce programme.
La raison pour laquelle S&P estime qu’il y 33% de probabilité que la Grèce renonce à la monnaie unique “n’est pas claire”, mais cette évaluation “est prise comme une parole d’évangile”, a constaté Dick Green, analyste de Briefing.com.
Dans ce contexte, les investisseurs américains attendaient peu de la réunion téléphonique des grands argentiers du G7. Les grandes puissances se penchent sur une zone euro en pleine réflexion sur son avenir, et pressée par les Etats-Unis et le Canada de prendre des mesures décisives contre la crise de la dette et la fragilité du secteur bancaire espagnol.
L’espoir d’une hypothétique action des banques centrales a un temps soutenu les marchés financiers avant de retomber quelque peu.
Soulignant les blocages opposés par l’Allemagne, Frederick Dickson, de DA Davidson, a fait valoir que les 17 membres de l’Union monétaire devaient approuver à l’unanimité toute nouvelle réforme.
Et pour le stratège, il faut s’attendre à ce que “les incertitudes pour l’Europe continuent à peser sur les marchés mondiaux tout au long du mois”.
Dans les valeurs, Google perdait 0,74% à 574,32 dollars, au lendemain du rachat du petit service de messagerie instantanée Meebo qui permet ainsi au géant d’internet d’étendre ses capacités sur les réseaux sociaux.
Le groupe de messagerie et logistique FedEx gagnait 0,20% à 85,37 dollars. Il va retirer 24 avions de sa flotte immédiatement avec une charge de dépréciation correspondante de 134 millions de dollars. D’ici 2013 un total de 50 avions sera retiré.
Son concurrent UPS cédait 0,41% à 72,69 dollars.
La chaîne américaine de cafés Starbucks perdait 3,69% à 51,91 dollars après avoir annoncé le rachat de la boulangerie de San Francisco (ouest des Etats-Unis) La Boulange et l’embauche de son fondateur français, espérant améliorer son offre en magasins, pour un montant de 100 millions de dollars.
Le marché obligataire évoluait en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans progressait à 1,561% contre 1,527% lundi, et celui à 30 ans à 2,616% contre 2,571%.