“Les professionnels tunisiens et italiens du secteur du tourisme sont appelés à identifier des circuits communs avec d’autres pays, telle que la Chine, et de promouvoir les visites combinées dans le cadre d’une nouvelle dimension du tourisme”, a affirmé Elyes Fakhfakh, ministre du Tourisme, qui a précisé que “cette nouvelle conception de circuits ou visites combinés consiste à cibler de nouveaux marchés, notamment ceux des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et l’Afrique du Sud) qui disposent d’un fort taux de croissance et dont le poids dans l’économie mondiale ne cesse de se développer.
L’accord de coopération dans le domaine du tourisme, signé mardi 5 courant, à Beit El Hikma, à Carthage (banlieue nord de Tunis) entre la Tunisie et l’Italie, par MM Fakhfakh et Pietro Gnudi, ministre italien du Tourisme et des Sports, se propose ainsi de favoriser l’attraction de touristes, venus de destinations lointaines, auxquels seront présentées les cultures italienne et tunisienne.
M. Fakhfakh estime que l’Italie et la Tunisie sont “deux destinations majeures du tourisme méditerranéen, très proches l’une de l’autre et pour lesquelles le tourisme est l’un des principaux piliers de l’économie”.
Cet accord, qui s’étale sur la période 2012-2014, prévoit également d’augmenter les flux touristiques entre les deux pays, sachant que le nombre des touristes italiens ayant visité la Tunisie a baissé de plus de 65%, en 2011, par rapport à 2010, mais connaît actuellement une croissance de 45%. Ainsi, le nombre de réservations relevées laisse augurer de bons résultats au niveau de ce marché, a affirmé M. Fakhfakh.
L’intention est, en outre, de favoriser les échanges et le jumelage entre les centres de formation et les organisations, relevant du secteur du tourisme dans les deux pays, ainsi que les expertises en matière d’emploi dans ledit secteur.
La formation en matière de gestion hôtelière, dans le métier de guide touristique et “l’innovation touristique” constitue l’une des actions prioritaires de l’accord tuniso-italien.
M. Pietro Gnudi s’est engagé, pour sa part, a concrétiser les dispositions de l’accord, notamment en matière de formation, dans l’objectif de s’adapter et de répondre aux nouvelles exigences des touristes au vu de la vive concurrence qui s’installe à l’échelle internationale. Il va jusqu’à dire que le tourisme n’est plus une simple source de revenus mais permet un échange entre les cultures, mettant en exergue les résultats accomplis par la Tunisie derrière lesquels “on décèle un travail intelligent et un grand professionalisme”, a-t-il soutenu.
WMC/TAP
