N’est-il pas le moment pour que cette ville respire de l’air pur? N’est-il pas le moment pour que cette ville progresse? N’est-il pas le moment pour que ce cauchemar «SIAPE» parte?
Ces questions légitimes ont été inscrites au verso des 15 mille cartes postales éditées dans le cadre d’une campagne demandant l’application de la décision de fermeture de cette usine qui a causé un grand tort à la ville de Sfax.
Formant l’un des 4 supports de communication de cette campagne, ces cartes postales seront distribuées aux citoyens pour signature avant de les envoyer aux autorités compétentes. Ces cartes comportent une illustration réalisée par une étudiante de l’Ecole des Beaux arts de Sfax au recto, et au verseau trois demandes dont l’application de la décision de fermeture de la SIAPE, la compensation de la région pour les préjudices causés par la pollution en créant une zone de développement des activités non polluantes qui assurera l’emploi du personnel de la SIAPE, la dépollution et la réhabilitation de la zone par le Groupe chimique, et surtout l’actualisation du projet de gestion intégrée du littoral sud du Grand Sfax connu sous le nom de SMAP 3.
Lors de la conférence de presse tenue mardi 5 juin 2012 par les représentants des associations initiatrices de cette action citoyenne, l’accent a été mis sur les composantes de cette campagne qui a démarré le jour de la célébration de la “Journée mondiale de l’environnement“ par la distribution des cartes postales, des autocollants, des affiches, mais aussi par un communiqué.
Un grand rassemblement est prévu dans le programme pour le 15 juin devant la mairie de Sfax, et des lettres seront adressées aux trois présidences ainsi qu’aux ministres de l’Industrie, de l’Environnement et la Santé leur demandant l’application de la décision prise depuis 2008 et l’acceptation de dresser une feuille de route pour la réhabilitation de la zone.
Pour ces associations, la SIAPE, en activité depuis 1952, a hypothéqué le développement de Sfax et l’investissement dans cette ville. Il est donc temps qu’elle parte et que toute l’attention soit accordée au côté social.
En outre, la réhabilitation de la zone et sa dépollution qui est la responsabilité du Groupe chimique tunisien pourraient contribuer à la création d’un pôle économique régional à travers la restructuration du port commercial et de l’aéroport, la création d’une zone logistique et un pôle technologique des industries propres et d’innovation, sans oublier la réhabilitation de la zone agricole Ain Fallet.
Les organisateurs, qui ont choisi “Sfax bouge pour le transfert de la SIAPE“ comme slogan de la campagne, espèrent que tous les citoyens se mobiliseront pour dire tout haut que leur région en a assez et il est temps pour que la plus grande source de pollution cesse de nuire. Quand la SIAPE part, Sfax progresse.