ériques sur un stand Olympus dans un magasin de Tokyo, le 7 décembre 2011 (Photo : Yoshikazu Tsuno) |
[08/06/2012 07:03:52] TOKYO (AFP) Le groupe japonais d’appareils photo Olympus, qui a avoué il y a plusieurs mois de vastes manipulations comptables sur des années, a annoncé vendredi la suppression de 2.700 emplois d’ici à mars 2014 dans le cadre d’une restructuration comprenant d’autres mesures d’économies.
En retranchant 7% de ses effectifs mondiaux actuels, le groupe espère un retour dans le vert dès cette année budgétaire et une amélioration significative de ses marges par la suite, en réduisant le nombre de ses sites industriels et en resserrant ses activités sur ses principaux domaines de compétences afin de corriger des égarements passés.
Sous le slogan “retour aux sources”, la nouvelle direction d’Olympus a établi un plan censé requinquer en cinq ans l’entreprise malmenée par la conjoncture, par des diversifications hasardeuses et par la vilaine affaire de maquillage de comptes qui a en partie saccagé son image.
Olympus compte rationaliser ses méthodes et se défaire des filiales ou divisions qui n’ont qu’un lointain rapport avec son coeur de métier ou qui sont jugées sans avenir.
“En revenant aux racines de l’entreprise et en lui donnant un nouveau départ, nous ambitionnons de recouvrer la confiance des actionnaires, de rétablir le groupe et de lui redonner une nouvelle valeur”, ont argué les dirigeants de l’entreprise.
Olympus considère comme étant ses domaines de compétences les instruments médicaux (endoscopes en premier lieu), les équipements pour les sciences de la vie ainsi que les appareils photo et techniques afférentes.
Au-delà, il promet de faire le tri.
électronique à Tokyo (Photo : Toru Yamanaka) |
Olympus est en outre en discussions avec divers groupes, parmi lesquels ses compatriotes Sony, Panasonic et Fujifilm, dont l’un pourrait devenir son premier actionnaire dans le cadre d’une plausible augmentation de capital d’ici quelques semaines ou mois.
L’entreprise compte ainsi dégager à la fin de l’exercice en cours un bénéfice net de 7 milliards de yens (70 millions d’euros).
Par ailleurs, Olympus a confirmé le règlement à l’amiable de son différend avec l’ex-PDG britannique Michael Woodford dont les révélation avaient permis la mise au jour de malversations financières.
Les deux parties se sont entendues pour que M. Woodford mette fin à la procédure intentée envers Olympus moyennant le versement à Michael Woodford d’une somme de 10 millions de livres (12,5 millions d’euros) pour solder la querelle.
Michael Woodford, premier PDG étranger d’Olympus, avait été brutalement évincé en octobre, quelques mois après sa nomination, après avoir soupçonné ses prédécesseurs et les membres du conseil d’administration de l’époque de s’être adonnés à des opérations financières douteuses qui ont permis de cacher des pertes de plus d’un milliard d’euros durant deux décennies.
En renonçant à la procédure qu’il avait intentée devant un tribunal de Londres, M. Woodford clôt un nouvel épisode de cette saga qui a porté un lourd préjudice à l’image et aux finances d’Olympus.