Airbus (Photo : Lionel Bonaventure) |
[10/06/2012 16:50:29] PARIS (AFP) La réparation des fissures dans les ailes des super jumbo A380 d’Airbus demandera huit semaines d’immobilisation si elle est réalisée en une fois, rapporte dimanche la revue spécialisée FlightGlobal.
Un porte-parole d’Airbus a déclaré à l’AFP que cette solution, retenue par la compagnie Emirates, prendrait “plusieurs semaines”, sans confirmer le chiffre de huit semaines ou 30.000 heures de travail avancé par FlightGlobal.
Ces microfissures, découvertes au début de l’année, ne présentent aucun danger pour les vols pour le plus gros avion de ligne au monde, insistent Airbus et l’Agence européenne de sécurité aérienne (AESA).
La réparation des pièces métalliques sujettes à fissures dans la structure des ailes peut aussi être entreprise à l’occasion des “grandes visites”, les entretiens des avions qui sont effectuées après deux, quatre et six ans de vol, ce qui perturbe moins les opérations, a souligné le porte-parole.
“C’est aux clients de décider s’ils veulent mener les réparations en une fois ou en plusieurs étapes, a-t-il ajouté. Ils choisissent ce qui convient le mieux à leur opérations et répond le mieux à leurs besoins”.
L’avionneur s’est déjà engagé à supporter les coût des réparations mais refuse jusqu’à présent de payer des compensations pour immobilisation que demandent certains clients.
Le porte-parole a confirmé qu’Emirates, le premier opérateur d’A380, avait choisi la réparation en une fois. La compagnie de Dubai a actuellement 21 A380 en service et en a commandé 90 au total. Les autres clients sont en train d’évaluer leurs options, a-t-il ajouté.
Airbus est en train de produire les “pieds de nervure”, des pièces métalliques en équerre dans les ailes, qui remplaceront les pièces défectueuses, pour les tester et les faire certifier.
L’avionneur, numéro un mondial devant Boeing, prévoit de commencer les réparations chez les clients au début de l’année prochaine.
Airbus commencera en 2013 à construire les ailes des prochains A380 avec un type d’aluminium qui évitera les fissures, “ce qui veut dire que les appareils livrés à partir de 2014” n’auront plus ce défaut, a expliqué le mois dernier le directeur des programmes Tom Williams.
C’est à la livraison du 120e appareil que le problème aura été éliminé, selon lui. Airbus avait livré 75 A380 à la fin mai. Cet appareil à double pont, capable de transporter 500 passagers, a recueilli jusqu’à présent 253 commandes fermes.
EADS a inscrit au premier trimestre de cette année une charge supplémentaire de 158 millions d’euros au titre des réparations des 71 appareils livrés à la fin mars. Il supportera des charges supplémentaires au fil des livraisons.