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millions d’euros. C’est la l’enveloppe débloquée par le gouvernement portugais
pour tenter d’éradiquer le problème du
chômage des jeunes, «favorisant l’entrée
ou le retour à la vie active des 18-30 ans», selon le portail econostrum.info
qui précise que cette enveloppe «va permettre de financer des emplois en
entreprise».
Voilà une idée que la Tunisie, par les temps qui courent, pourrait bien cloner,
tant la situation portugaise et tunisienne se ressemble en matière de chômage
(respectivement environ 19% et 15%).
Concrètement, du programme “Impulso Jovem“ consistant à “dispenser l’employeur
du paiement de la TSU (Taxe Sociale Unique), et qui regroupe l’ensemble des
cotisations sociales patronales. La mesure s’appliquera à tout contrat à durée
déterminée jusqu’à dix-huit mois, pour l’embauche d’un jeune entre 18 et 30 ans
inscrit comme demandeur d’emploi depuis plus d’un an. La dispense de cotisation
sociale pourra être cumulée avec l’aide aux salaires des jeunes attribuée par le
gouvernement, ce qui pourra réduire jusqu’à 58% le coût de la masse salariale“,
écrit notre source. Mais il y a une contrainte de taille pour l’employeur:
celui-ci “devra maintenir le plein
emploi dans son entreprise pendant toute la
durée du contrat et s’engager à former le jeune bénéficiaire…“.
Toujours selon econostrum.info, les autorités portugaises ont “procédé à un
vaste tour de table avec les partenaires sociaux avant de dévoiler leur plan“,
et espèrent “une participation active du patronat“, lequel patronat serait un
peu réticent estimant que le tissu productif n’est pas capable “d’absorber de la
main-d’œuvre en pleine débâcle des carnets de commandes“.
D’ailleurs, “la Confédération de l’Industrie Portugaise (CIP) rappelle, pour sa
part, que les mesures d’austérité appliquées par le gouvernement asphyxient la
consommation interne et qu’aucune nouvelle mesure ne permet de relancer les
exportations qui stagnent à nouveau“.
Conclusion : tout porte à penser que le gouvernement portugais aura du mal à
appliquer son plan anti-chômage des jeunes, mais il est difficile voire
impossible de trouver une meilleure solution aujourd’hui. A contrario, ce plan
pourrait bien marcher en Tunisie pour peu que les pouvoirs publics rassurent la
communauté d’affaires…