Entreprises : Neo Security de nouveau en cessation de paiement pour encadrer sa reprise

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éo Sécurité (Photo : Jacques Demarthon)

[11/06/2012 11:23:53] PARIS (AFP) La société de gardiennage Neo Security, entité opérationnelle de la holding Néo Sécurité, a été de nouveau déclarée en cessation de paiement afin de bénéficier de la “protection” du tribunal de commerce de Paris en attendant sa reprise, a-t-elle annoncé lundi.

“Forte du soutien des pouvoirs publics, Neo Security a saisi vendredi 8 juin 2012 le tribunal de commerce de Paris aux fins d’ouverture du processus de reprise”, a indiqué lundi dans un communiqué la société, qui emploie 5.100 personnes.

Selon elle, “les négociations menées sous l’égide du ministère du Développement productif et du Ciri (Comité interministériel de restructuration industrielle, ndlr) ont permis d’identifier au moins un partenaire solide à même de reprendre l’entreprise dans les meilleures conditions de maintien de l’emploi et d’en assurer le développement à long terme”.

Le nom de ce partenaire n’a pas été divulgué.

Deux candidats sont en lice: le cabinet français d’expertise-comptable Fiducial qui dispose du soutien du Syndicat national des entreprises de sécurité (Snes) après le retrait de sa propre offre, et le groupe Alyan, holding de l’homme d’affaires Pascal Grizot qui a affiché un actif net d’environ 50 millions d’euros en 2011.

M. Grizot a confirmé lundi matin à l’AFP son intérêt pour la reprise de l’ensemble de la société –“tous les contrats, même les mauvais”– et de la majeure partie du personnel.

“Sur la base du périmètre actuel, 250 agents de sécurité ne seront pas gardés et 70 à 80 personnes dans les services administratifs qui sont encore structurés comme si la société faisait toujours 250 millions d’euros de chiffre d’affaires”, a-t-il expliqué, soulignant que les dettes fiscales et sociales de Neo Security représentaient environ 70 à 90 millions d’euros.

Mais une partie des agents de sécurité, “à peu près 60 à 70”, pourraient être repris dans sa société de sécurité Continental protection services, créée en 1986, a-t-il précisé.

Il a estimé “important” que l’un des véhicules d’investissement de l’Etat “accompagne” son projet de reprise “même si j’ai les moyens de le faire seul”, a-t-il poursuivi, indiquant être également en discussions avec des industriels non implantés en France, comme le groupe canadien Garda.

Une audience technique devait se dérouler lundi au tribunal de commerce de Paris pour entériner la déclaration de cessation de paiement.

Une autre “devrait se tenir dans une dizaine de jours précédant l’ouverture d’une procédure destinée à organiser la cession de l’entreprise sous la protection du tribunal”, a précisé le communiqué de Neo Security.

Le processus devrait aboutir “avant la trêve estivale”, a ajouté la société.