Berlin compte sur Paris pour pousser à une taxe sur transactions financières

photo_1339416106545-1-1.jpg
à Berlin (Photo : John Macdougall)

[11/06/2012 12:09:11] BERLIN (AFP) La chancelière allemande Angela Merkel veut évoquer lors d’une rencontre quadripartite avec ses homologues français, espagnol et italien le sujet d’une taxe sur les transactions financières, et espère trouver en François Hollande “un allié”.

Mme Merkel “va s’engager” en faveur d’une telle taxe lors d’une rencontre prévue à Rome le 22 juin avec le président italien du Conseil Mario Monti, le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy et le président français François Hollande, a déclaré lors d’un point de presse régulier Steffen Seibert. “On peut supposer qu’elle trouvera en M. Hollande un allié”, a-t-il ajouté.

Le gouvernement allemand est sous pression de la part de l’opposition social-démocrate et verte pour faire avancer ce dossier, véritable serpent de mer européen.

Le Royaume-Uni et la Suède sont opposés à l’introduction d’une taxe sur les transactions financières à l’échelle de l’Union européenne. L’opposition allemande veut que Berlin lance le processus dans le cadre d’une coopération renforcée, démarche qui nécessite l’adhésion d’au moins neuf Etats membres sur les 27.

Les sociaux-démocrates et les Verts allemands font de ce sujet une condition à leur aval au pacte budgétaire européen, et le gouvernement a besoin de leurs voix pour s’assurer la majorité des deux-tiers requise.

M. Seibert a rappelé que Berlin avait “la conviction que nous avons besoin d’une taxe sur les transactions financières” et que le gouvernement s’engageait “avec force” en ce sens. Mais “nous ne sommes pas seuls à décider”, a-t-il ajouté.