Tunisie : 198 projets avec des investissements estimés à 878 MDT pour le gouvernorat de Tunis

Le gouvernorat de Tunis bénéficiera d’environ 200 projets de développement, dans
le cadre du budget complémentaire de l’Etat pour l’année 2012, avec des
investissements estimés à 878 millions de dinars tunisiens, dont 167 MDT seront
dépensés cette année.

Cette décision a été annoncée par le ministre du Développement régional et de la
Planification, Jameleddine Gharbi, lors de la visite effectuée, lundi 11 juin,
par une délégation du gouvernement, dans le gouvernorat de Tunis. Il a ajouté
que le gouvernement va entamer, au cours de ce mois de juin, la consultation
nationale autour des projets qui seront réalisés en 2013, soulignant que
l’objectif fondamental de cette étape est “la promotion de la compétitivité de
chaque région et l’action pour garantir une distribution équitable des fruits du
développement, dans toutes les régions”.

M. Gharbi affirme que c’est le secteur de l’assainissement qui polarisera la
partie la plus importante des fonds consacrés au gouvernorat, avec un total de
312 MDT, alors que 112 MDT seront réservés au secteur des ponts et des routes.

De son côté, le ministre de la Justice, Noureddine Bhiri, a affirmé que le
projet de réforme en Tunisie “n’est pas le monopole de la
Troïka“, et de ce
fait, “la porte est ouverte à la participation de tous les courants politiques”.
Il a relevé, dans ce sens, qu’il “est du droit de l’opposition de critiquer le
gouvernement, à condition que la critique soit constructive”.

Concernant les les projets de développement, M. Bhiri affirme que le
gouvernement “ne parachute pas ses projets, mais tient compte des préoccupations
des citoyens”. Dans ce contexte, il a indiqué que “la vague de sit-ins, de
grèves et de blocages des routes dans le pays a réduit les potentialités de
l’économie nationale”.

Mais comme toujours, M. Bhiri n’a pas manqué de s’attaquer à ceux qui critiquent
l’action gouvernementale en soulignant qu’ils “donnent une image trompeuse de la
Tunisie qui nuit au secteur touristique et dissuade les investisseurs
étrangers”. Il a indiqué que “la Tunisie n’est pas ‘Kandahar’ et souligné que
“le processus transitoire est sur la bonne voie”.

Sur un autre plan, l’élu de la Constituante et conseiller du chef du
gouvernement pour les affaires culturelles, Abou Yaareb Marzouki, a affirmé que
le problème de l’emploi en Tunisie exige un changement de mentalité, appelant à
s’orienter davantage vers la formation technique.

Dans sa rencontre avec les citoyens de la région, à l’école nationale des
ingénieurs de Tunis, le ministre de l’Equipement et de l’Habitat, a rappelé
qu’une partie importante des fonds sera consacrée aux projets d’infrastructure,
notamment les routes, les échangeurs et les ponts, en raison des spécificités du
gouvernorat de Tunis qui connaît une forte densité démographique et un trafic
routier important, en plus de l’augmentation du nombre des quartiers populaires.

Il a souligné, dans ce sens, que le coût des projets de routes s’élève à 164 MDT
et que 100 MDT seront réservés, en tant que première tranche, à la protection de
Tunis-ouest contre les inondations, un des projets qui démarrent cette année.

Evoquant la question des logements sociaux, le ministre a annoncé la décision
d’octroyer aux occupants, des allocations de 2.000 mille dinars, au lieu de
1.000 dinars, pour l’entretien des logements.

D’autre part, le ministre a reconnu que des projets d’infrastructure connaissent
un certain retard, notamment l’échangeur de Den Den dont les travaux ont été
arrêtés à la suite d’un problème foncier, ajoutant que le ministère oeuvre à
trouver une solution rapide permettant de fluidifier la circulation dans cette
zone. Les travaux d’autres projets sont en suspens, en raison de problèmes
fonciers dont les ponts pour piétons de Sidi Abdesselam, du 20 mars et de la
route du Bardo.

Le ministre des Finances, Houcine Dimassi, a mis l’accent sur l’importance de la
participation de la société civile au processus de développement qui est un
appui important pour la réalisation des grands projets dans la région. Il estime
que c’est l’absence de sécurité et de stabilité et non pas le financement qui
constitue le plus grand obstacle à leur réalisation, surtout dans les zones
intérieures.

WMC/TAP