Espagne : le prêt d’aide aux banques à 3% et serait remboursable en 10 à 15 ans

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ère, le 8 juin 2012 à Madrid (Photo : Dominique Faget)

[12/06/2012 08:54:44] MADRID (AFP) Le prêt, pouvant aller jusqu’à 100 milliards d’euros, que la zone euro prépare pour renflouer les banques espagnoles en difficulté, aura un taux d’intérêt de 3% et sera remboursable en 10 à 15 ans, affirme mardi le journal ABC sans citer ses sources.

“Des sources financières expliquent cependant que le taux d’intérêt sera toujours assujetti à la situation concrète des marchés, ce qui fait qu’il pourrait varier à la hausse, bien que très peu”, précise le journal.

ABC avance que l’échéance du prêt, “au taux de 3%”, sera de 15 ans, admettant que celle-ci pourrait varier “mais en aucun cas être inférieure à dix ans”.

L’Espagne a conclu samedi avec ses partenaires européens un accord sur un plan d’aide pour ses banques, dont certaines sont en grande difficulté en raison de leur exposition au secteur immobilier. Elle doit présenter formellement sa demande d’aide avant le 21 juin.

Après une matinée euphorique à la Bourse de Madrid lundi, l’enthousiasme des investisseurs est retombé face aux doutes qui persistent sur les détails du plan et aux craintes d’un emballement de la dette publique espagnole.

Des taux d’intérêt de 3% ou 4% seraient “raisonnables” pour les fonds prêtés à l’Espagne, avait indiqué lundi un porte-parole de la commission européenne.

“Il est prématuré de parler de taux d’intérêt” car “cela dépend des conditions de marché, mais effectivement, des pourcentages de 3% ou 4% sont raisonnables dans ce type d’opérations”, avait déclaré Amadeu Altafaj, porte-parole du commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn.

On ignore d’autre part si l’argent viendra du fonds de secours de la zone euro (FESF) ou du Mécanisme européen de stabilité (MES) qui doit entrer en vigueur début juillet.

Une “combinaison des deux fonds” n’est pas exclue, a indiqué lundi Olli Rehn.

Le prêt européen sera injecté dans le fonds public espagnol d’aide au secteur bancaire, le Frob, qui ensuite distribuera l’argent aux banques concernées.

Si l’Espagne prenait le maximum de l’enveloppe proposée, c’est-à-dire cent milliards d’euros, cela signifierait un bond de 10% de sa dette publique, qui atteindrait alors environ 90% de son PIB en fin d’année.