La Bourse de Madrid le 12 juin 2012 (Photo : Javier Soriano) |
[12/06/2012 16:27:37] PARIS (AFP) Le taux à 10 ans de l’Espagne a atteint un plus haut depuis la création de la zone euro mardi en milieu d’après-midi, la méfiance des marchés à l’égard de la dette du pays s’accentuant malgré l’annonce du plan de sauvetage des banques.
Vers 16H10 (14H10 GMT), le rendement espagnol se tendait à 6,756% contre 6,487% lundi soir. “La situation de l’Espagne est finalement pire que la semaine dernière”, a indiqué Nordine Naam, stratégiste obligataire chez Natixis pour lequel le plan annoncé samedi n’a pas apaisé les craintes sur la situation du pays.
Au contraire, il a soulevé davantage de questions que de réponses, soulignent les opérateurs dans les salles de marché.
Le plan de sauvetage des banques espagnoles, susceptible de mobiliser jusqu’à 100 milliards d’euros, a eu un effet positif très éphémère sur les marchés, mais à peine quelques heures lundi matin.
“Depuis, les incertitudes ont redoublé sur le financement et les responsables auraient mieux fait d’annoncer un plan détaillé pour éviter toutes ces interrogations”, a souligné M. Naam.
Parmi les principales interrogations, les investisseurs se demandent qui va émettre les nouveaux titres de la dette pour recapitaliser les banques espagnoles: le FESF (fonds de secours de la zone euro) ou le Mécanisme européen de stabilité (MES)?
Autre question: qui aura le titre d’emprunteur senior, c’est-à-dire le premier à être remboursé en cas de défaut.