ènes, le 7 mai 2012. (Photo : Louisa Gouliamaki) |
[12/06/2012 10:24:11] ATHENES (AFP) La Grèce a levé mardi 1,625 milliard d’euros en bons du Trésor à six mois, à un taux d’intérêt de 4,73%, en légère hausse par rapport à la dernière émission similaire (4,69%), à cinq jours d’élections cruciales, a annoncé l’agence grecque de gestion de la dette publique (PDMA).
Le taux du précédent emprunt similaire, le 8 mai – le premier après le scrutin du 6 mai qui a plongé le pays dans l’impasse politique, le contraignant à retourner aux urnes dimanche prochain -, était déjà ressorti en hausse par rapport à celui d’avril (4,55%).
L’émission de mardi, portant au départ sur 1,250 milliard d’euros a été sursouscrite un peu plus de deux fois, avec une offre de 2,669 mds, contre un taux de sursouscription qui s’établissait jusque là autour de trois.
La Grèce avait également dû payer plus cher le 15 mai dernier pour lever 1,3 milliard d’euros en bons du Trésor à trois mois, à un taux de 4,34%, contre 4,20% pour la précédente émission similaire.
Privée d’accès aux marchés pour son financement à moyen et à long terme depuis 2010, lors du début de la crise de la dette, la Grèce votera dimanche sous la menace d’un lâchage financier, voire d’une éviction de l’euro, brandie par ses bailleurs de fonds de l’UE et du FMI si le pays devait renier les engagements à assainir ses comptes en échange du déblocage d’un total de 240 mds d’euros de prêts jusqu’en 2015.
La droite Nouvelle-Démocratie, qui souhaite “renégocier” les modalités de la purge UE-FMI, et la gauche radicale Syriza, qui rejette en bloc les recettes de rigueur dictée par les créanciers, sont au coude à coude.
L’émission de mardi est par ailleurs la première depuis le départ du chef de l’Agence de la dette, Petros Christodoulou, recruté par la Banque nationale de Grèce, première du secteur, au poste de directeur général des opérations extérieures.
Pilote de l’agence depuis l’éclatement de la crise de la dette, M. Christodoulou a été l’un des principaux artisans de la restructuration de la dette grecque qui a permis au pays d’effacer en mars 107 milliards d’euros de créances détenues par des prêteurs privés.