étrole à Bagdad (Photo : Ali al-Saadi) |
[13/06/2012 08:27:00] PARIS (AFP) Le marché du pétrole est certes “mieux approvisionné” que ces derniers mois mais il n’y a pas encore de surplus, car les prix restent élevés et les incertitudes nombreuses, a déclaré mercredi l’AIE alors que certains pays producteurs veulent diminuer l’offre de brut.
Dans son rapport mensuel, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a révisé à la baisse de 0,1 million de barils par jour (mb/j) sa prévision de demande mondiale de pétrole pour 2012, à 89,9 mb/j, en raison d’un tableau économique qui “s’assombrit”.
Il s’agit d’une hausse de limitée à 0,8 mb/j par rapport à l’an dernier.
L’agence, qui représente les intérêts des pays consommateurs d’or noir, souligne même que la demande pourrait être encore moindre en cas de dégradation plus marquée de la situation économique, un scénario qu’elle n’exclut pas.
L’AIE reconnaît que les tensions sur le marché ont baissé ces deux derniers mois et les prix du baril ont diminué, “dans le sillage d’une aggravation de la crise de la zone euro, d’inquiétudes croissantes pour le ralentissement chinois et d’une hausse de l’offre mondiale de pétrole”.
“Le marché peut désormais etre clairement défini comme +mieux approvisionné+, mais parler d’un +surapprovisionnement+ semble bien exagéré, en raison de la myriade d’incertitudes que nous réserve l’été prochain”, estiment les experts dans ce rapport.
L’AIE rejette donc les appels à endiguer la surproduction lancés par un certain nombre de “faucons” de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui se réunit mercredi et jeudi à Vienne.
“Les mémoires sont courtes: les prix du brut sont toujours à des niveaux historiquement élevés, et pèsent sur les budgets des ménages et des Etats, dans l’OCDE mais aussi dans les économies émergentes”, juge l’agence.