Nouveaux noms de domaine internet : la moitié des demandes sont américaines

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à Singapour le 20 juin 2011 (Photo : Roslan Rahman)

[13/06/2012 12:38:32] LONDRES (AFP) L’agence indépendante chargée de réglementer les noms de domaine internet, l’Icann, a indiqué mercredi avoir reçu 1.930 dossiers de candidats à la gestion de nouveaux suffixes, tels que .music, .miami ou .insurance, dont près de la moitié viennent d’Amérique du Nord.

Au total, 911 organisations basées aux Etats-Unis et au Canada ont payé les 185.000 dollars (150.000 euros) nécessaires pour demander un nom de domaine dépassant les habituels .com ou .org. Pour les autres dossiers, 675 émanent d’Europe, 303 de la région Asie-Pacifique, 17 d’Afrique et 24 d’Amérique latine.

Selon l’Icann, qui doit donner des détails sur ces dossiers lors d’une conférence de de presse à Londres, 66% des nouveaux noms de domaine proposés sont de nature géographique, comme .paris ou .nyc.

Et 116 des dossiers concernent des noms de domaine qui ne sont pas en alphabet latin.

“Cela veut dire que si vous vivez en Chine ou en Inde, vous pourrez avoir la possibilité d’utiliser internet uniquement avec les caractères d’écriture de votre langue natale”, a déclaré sur la BBC Rod Beckstrom, le patron de l’Icann, basée aux Etats-Unis. “Cela va rendre internet plus accessible”, a-t-il estimé.

Les entreprises, associations, organisations et célébrités qui souhaitaient déposer auprès de l’Icann des requêtes pour des nouveaux noms de domaine internet pouvaient le faire entre janvier et le 30 mai.

Actuellement, il n’existe que 22 suffixes homologués.

Les nouvelles adresses devraient être valides à partir d’avril 2013.

Outre les 185.000 dollars à verser pour réclamer la gestion d’un nouveau nom de domaine, il en coûte aussi aux candidats 25.000 dollars de frais annuels. L’Icann a encaissé plus de 352 millions de dollars en frais de dossier.

Cet élargissement, révolutionnaire, mais controversé, est rendu nécessaire par l’explosion du nombre d’internautes, à deux milliards de personnes dans le monde, dont la moitié en Asie, a fait valoir l’Icann.