éroport de Roissy-Charles de Gaulle, le 1er juin 2012 (Photo : Joel Saget) |
[13/06/2012 15:45:09] PARIS (AFP) Air France, qui doit annoncer la semaine prochaine une estimation précise de son sureffectif et des mesures pour y remédier, devrait supprimer “aux alentours de 5.000 postes d’ici à 2015”, a-t-on appris mercredi auprès de la CFE-CGC, qui réclame un plan sans départ contraint.
Ce chiffre de 5.000 postes à supprimer, avancé par certains journaux en mai, “n’est pas loin de la vérité”, “ce sera aux alentours de 5.000 selon nos estimations”, a déclaré à l’AFP Ronald Noirot, délégué CFE-CGC au comité central d’entreprise.
La direction a indiqué ne pas faire de commentaire à ce stade. Un comité central d’entreprise est prévu le 21 juin sur l’emploi.
Si près de 5.000 postes étaient supprimés à l’horizon 2015, cela représenterait presque 10% de l’effectif actuel de la compagnie (hors filiales) estimé à près de 53.000 personnes.
“Nous sommes prêts à accepter beaucoup de choses dans les efforts qui seront demandés au personnel si le protocole d’accord, qui sera soumis aux syndicats, garantit l’emploi à ceux qui ne sont pas volontaires au départ”, a expliqué M. Noirot. “Nous voulons qu’en aucun cas, il n’y ait de départs contraints”, a-t-il ajouté.
Plusieurs sources syndicales ont indiqué à l’AFP s’attendre à un plan de départs volontaires qui concernerait principalement ou essentiellement les personnels au sol.
Pour toutes les catégories de personnel (sol et navigants), les départs naturels –estimés à environ 800 par an– ne seraient pas remplacés, ce qui aboutirait à quelque 2.400 postes supprimés en trois ans.
Pour les 2.500 postes restant à supprimer, il y aurait un plan de départs volontaires pour le personnel au sol, déjà visé par le plan de 2009 à hauteur de 1.800 personnes.
“Nous craignons qu’il n’y ait pas le nombre de volontaires recherché par la direction et c’est pour cela que nous voulons un engagement sur le maintien dans l’emploi des salariés qui veulent rester”, a ajouté Ronald Noirot.
Air France a déjà annoncé les grandes lignes du volet industriel du plan Transform 2015, après avoir engagé une première série de mesures d’économies en janvier.
Pour parvenir à son objectif de 2 milliards de réduction de coûts d’ici à 2015, elle travaille à la révision de pratiquement tous les accords régissant les rémunérations, les évolutions de carrière, l’organisation du travail et les temps de repos, les billets réduits, etc.