Crédit Agricole étudie un retrait de Grèce ou une fusion de sa filiale

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édit Agricole (Photo : Lionel Bonaventure)

[13/06/2012 20:00:29] PARIS (AFP) Crédit Agricole étudie, parmi d’autres scénarios, les modalités de son retrait de Grèce et de sa filiale Emporiki, ainsi que la possibilité de la fusionner avec d’autres banques grecques en cas de sortie du pays de la zone euro, rapporte mercredi le Wall Street Journal.

Interrogé par l’AFP, Crédit Agricole SA s’est refusé à tout commentaire.

Selon le site du quotidien, la banque française envisagerait notamment de fondre Emporiki dans l’union de plusieurs établissement hellènes, héritant d’environ 10% des parts de l’ensemble nouvellement formé.

Crédit Agricole songerait également, toujours en cas de changement de devise de la Grèce, de rompre tous ses liens avec Emporiki, pour éviter le risque de contagion.

A l’occasion d’un entretien à l’AFP, mi-mai, le directeur général de Crédit Agricole SA, Jean-Paul Chifflet, avait laissé entendre que l’établissement se préparait à toutes les éventualités.

“Nous ne spéculons pas sur un scénario de sortie de la Grèce de la zone euro, mais nous réfléchissons à toutes les hypothèses”, avait déclaré le dirigeant.

Il avait également rappelé que les liens directs entre les engagements de Crédit Agricole auprès d’Emporiki n’atteignaient plus que 5,2 milliards d’euros, contre 11,4 en mai 2011. Il s’agit, pour 600 millions d’euros en capital et de 4,6 milliards de financement.

Dans l’hypothèse d’une rupture entre la filiale et sa maison-mère, Crédit Agricole abandonnerait donc vraisemblablement ces sommes, mais ne serait pas engagé par le portefeuille de prêts d’Emporiki, intégralement assumé par la filiale grecque.