Selon la Chambre de Commerce et d’Industrie de Tunis, 600 rencontres d’affaires sont prévues entre entreprises mais aussi entre promoteurs et entreprises. On prévoit également 10.000 visiteurs entre dirigeants, donneurs d’ordre, promoteurs et porteurs d’idées. Les secteurs concernés sont l’industrie mécanique, l’électrique et l’électronique, le plastique technique, le caoutchouc et l’emballage, la logistique, l’automobile, la maintenance, les énergies renouvelables, la sécurité informatique, etc.
L’invité d’honneur pour cette 2ème édition est l’Algérie, avec la présence des bourses régionales de sous-traitance et de partenariat de l’ouest, du centre, de l’est, du sud, d’Algex et d’entreprises industrielles algériennes. Un pavillon national a été consacré aux Algériens, regroupant 27 entreprises sur un espace de 400 m².
Sécurité informatique…
En marge du salon MedIndustrie, s’est tenue la 1ère édition du Security expo North Africa 2012. Cette manifestation est organisée par le Centre Tunisien des Foires, Expositions et Congrès (CTFEXPO) et la Chambre nationale des entreprises de sécurité informatique (CSENSE). Une centaine d’exposants y participent, de Tunisie et de l’étranger.
Les organisateurs de ce sous-salon indiquent que l’objectif visé est de rassembler dans un seul espace tous les fournisseurs, fabricants et autres importateurs de produits informatiques afin d’offrir des packages complets aux industriels et au public.
Il est à noter que le marché de la sécurité informatique est en pleine effervescence. Sa valeur devrait atteindre 100 millions de dinars. Il emploie directement plus de 5.000 personnes. On indique qu’une étude réalisée par la mission économique d’une ambassade européenne estimait ce marché à 40 millions de dinars déjà en 2006.
Le secteur compte plus de 200 opérateurs, du petit installateur indépendant (2 à 3 personnes), les microentreprises d’au moins 10 entreprises, jusqu’aux moyennes entreprises employant jusqu’à une trentaine de personnes.
Compétences nécessaires…
On indique que la part de lion dans ce marché revient au segment de la détection incendie, au début des années 2000, avec 65%, compte tenu d’une obligation de réglementation. On estime sa valeur actuellement de 25 à 30 MDT dont plus de 80% destinés aux usines, grands bâtiments, hôtels, hôpitaux et cliniques, etc.
Mais le potentiel de croissance est très promoteur, selon les professionnels, puisque la majorité des PME et des boutiques n’est pas équipée en détection incendie et elle échappe facilement à la réglementation.
Pour le segment anti-intrusion et télésurveillance, le potentiel est également énorme. On estime à 20 mille par an le nombre d’installations pour un montant de 30 millions de dinars. Plusieurs études prévoient que ce segment doublera facilement dans les cinq années à venir vu la demande latente considérable, stimulée par l’évolution de la société tunisienne.
Selon la chambre syndicale, le sous-segment télésurveillance ou monitoring commence à gagner du terrain. On compte une dizaine d’entreprises de télésurveillance professionnelle, en plus des petites stations autonomes dédiées essentiellement pour le secteur financier. Mais le nombre de connexion ne dépasse pas les 10 mille abonnés.
Pour le segment de la vidéosurveillance, c’est un marché de 20 MDT de chiffre d’affaires, avec un nombre de caméras vendu par an d’environ 30 mille unités. Les caméras IP, qui sont assez récentes, réalisent un chiffre d’affaires entre 4 à 5 millions de dinars. Les professionnels estiment que ce créneau se développera rapidement pour suivre la tendance mondiale; mais il nécessite des compétences informatiques et des réseaux supplémentaires.
Plus de croissance…
Un autre segment est celui du contrôle d’accès, qui reste marginal par rapport à son potentiel, selon la chambre syndicale. Il est surtout demandé par les entreprises initiés et culturellement préparées à l’électronique des biens. Le chiffre d’affaires de ce segment devrait s’établir entre 6 et 8 millions de dinars.
La Chambre syndicale affirme qu’il constituera un gisement de croissance important dans les prochaines années. Mais pour cela, il lui faut des compétences particulières en informatique. Plusieurs sociétés informatiques offrent ces produits sur le marché et constituent des concurrents sérieux aux opérateurs spécialisés en sécurité électronique.
A vrai dire, le secteur de la sécurité informatique présente des potentialités énormes en termes de croissance et d’innovation. Plusieurs experts estiment sa croissance d’au moins 15 à 20%, pendant les cinq années à venir, avec l’installation de la culture sécuritaire.