Driss Benhima, PDG de Royal Air Maroc, s’est prononcé, à tour, contre la taxe carbone, et appelé à la nécessité d’un arbitrage de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) ; c’était lors d’une rencontre organisée, vendredi 8 juin 2012, par l’IPEMED et le magazine Jeune Afrique, rapporte le portail econostrum.info. En clair, la compagnie aérienne marocaine rejoint la fronde contre cette taxe carbone européenne.
D’ailleurs, l’Association des compagnies aériennes arabes, regroupant 27 transporteurs dont Royal Air Maroc, a introduit en avril dernier une requête de l’OACI, car elle estime que la taxe européenne « viole l’esprit de la convention de Chicago», rappelle notre source.
Idem pour le président de l’OACI, Roberto Kobeh-Gonzalez lequel a reçu le soutien plusieurs membres de son organisation. Il considère que “la taxe européenne d’obstacle“, et serait en faveur “d’un système de permis d’émission à l’échelle mondiale ainsi que de l’adoption de normes d’émissions de CO2 pour les avions“.
Mais qu’entend-on par “taxe carbone“? Selon Wikipédia, il s’agit d’une environnementale sur l’émission de dioxyde de carbone, gaz à effet de serre qu’elle vise à limiter, afin de contrôler le réchauffement climatique. Elle est complémentaire du principe des quotas d’émissions (négociables via une bourse de carbone): la taxe impose un prix déterminé à des quantités libres, les quotas fixent les quantités mais laissent leur prix variable[1]. Les deux systèmes peuvent coexister, la taxe permettant notamment d’impliquer les très nombreux petits émetteurs diffus, difficile à mettre sous quotas.