Espagne : Rajoy promet plus de réformes après l’appel du FMI

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à San Sebastian (Photo : Rafa Rivas)

[16/06/2012 12:05:35] MADRID (AFP) Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a promis samedi plus de réformes pour rendre l’économie “plus flexible et plus compétitive”, sans toutefois préciser lesquelles, au lendemain de l’appel du Fonds monétaire international (FMI) à de nouveaux efforts.

“Il faut faire des réformes qui rendent notre économie plus flexible et plus compétitive”. “C’est pour cela que nous allons continuer à faire des réformes pendant toute la législature. Nous devons préparer le pays pour l’avenir”, a affirmé Mariano Rajoy devant des élus de son parti (Parti populaire, droite) à Saint-Sébastien (Pays Basque).

Il a rappelé la série de réformes déjà mises en oeuvre en matière budgétaire, bancaire et dans le secteur de l’électricité, reconnaissant que les problèmes les plus importants du pays restaient la dette extérieure, le déficit budgétaire et “le manque de crédit”.

Selon plusieurs médias, M. Rajoy a affirmé à des journalites, à l’issue de la réunion, qu’il n’entendait pas, pour l’heure, appliquer les recommandations du FMI.

Depuis l’annonce du plan de sauvetage européen aux banques espagnoles samedi dernier, Madrid affirme qu’il n’est assorti d’aucune condition autre que la réforme du secteur bancaire.

Mais le FMI, qui a obtenu un rôle de supervision du plan d’aide européen de jusqu’à 100 milliards d’euros, a formulé vendredi ses premières instructions, en prônant notamment une hausse immédiate de la TVA et la baisse des salaires des fonctionnaires.

Pour s’en sortir, le pays doit notamment “poursuivre les privatisations de manière agressive”, identifier “les banques non viables”, ce qui implique de les laisser faire faillite, et “mettre en garde immédiatement certaines régions et intervenir rapidement” si elles ne rééquilibrent pas leurs comptes, a affirmé le FMI, dans un rapport présenté vendredi.

Il estime que l’objectif de l’Espagne de réduire son déficit à 5,3% du PIB contre 8,9% en 2011, sera “probablement raté”.

L’Espagne doit faire à des taux d’emprunt quasi insoutenables pour se financer sur le marché: le taux des obligations espagnoles à dix ans a grimpé jeudi à un niveau jamais vu depuis la création de la zone euro, à 6,967%.