Les organisateurs du premier forum de la finance islamique, qui sera organisé à Sfax les 22 et 23 juin, vont focaliser cette rencontre internationale sur le rôle de l’ingénierie financière islamique comme instrument de lutte contre l’exclusion sociale, la pauvreté et les déséquilibres régionaux. La microfinance islamique constitue des outils de financement participatifs dans des projets non bancables ou hors du champ du système financier conventionnel.
Cette innovation vise l’apparition de produits financiers en phase avec les attentes et les contraintes de la société qui vit aujourd’hui des mutations sociales et politiques importantes. Les pouvoirs publics peuvent trouver en ces produits un moyen efficace pour améliorer leurs modes de financement souverains et institutionnels.
Initié par la Faculté des sciences économiques et de gestion de Sfax, avec l’appui de quelques institutions financières islamiques et universitaires étrangères, ce forum verra la participation d’experts, universitaires, professionnels et autres étudiants et chercheurs dont des hauts cadres tunisiens opérant dans des institutions spécialisées dans le domaine de la finance islamique.
Outre des interventions théoriques qui toucheront des thèmes diversifiés et qui traiteront de la finance islamique du point de vue théorique, philosophique et opérationnel, des workshops techniques et pratiques verront la participation des représentants d’institutions nationales mais surtout internationales, parmi elles la Banque islamique de développement, le conseil français de la finance islamique, l’Institut de recherche et de la formation à Djeddah.
Les thèmes arrêtés pour cette rencontre, première en son genre à Sfax, se focaliseront sur les enjeux économiques de la finance islamique: croissance, développement régional et stabilité systémique, microfinance islamique et équité sociale, gestion des risques en finance islamique, innovation financière islamique, et assurance islamique (takaful et micro-takaful).
Ce premier forum de la finance islamique à Sfax se veut aussi une opportunité pour les jeunes chercheurs d’exposer leurs travaux en la matière et de débattre des différentes questions liées à la thématique du colloque. D’ailleurs, les responsables de la Faculté de gestions de Sfax se penchaient depuis quelques temps à lancer un master sur la finance islamique en collaboration avec des universités malaisiennes mais aussi françaises -dont Paris Dauphine.