Le chef du gouvernement provisoire, Hamadi Jebali, a imputé la responsabilité des tensions et des violences survenues récemment dans le pays aux “forces contre-révolutionnaires” et à certaines “parties intéressées”. S’exprimant à Nouakchott lors d’une rencontre avec des membres de la communauté tunisienne de Mauritanie, qui ont fait part de leurs préoccupations face à la dernière escalade de violence, M. Jebali a affirmé que la situation en Tunisie est “normale” et que “la révolution du peuple tunisien est inébranlable”. “Chaque révolution est accompagnée d’une contre-révolution et de personnes hostiles à la liberté qui veulent préserver leurs intérêts”, a-t-il souligné.
Hamadi Jebali a, en outre, affirmé que “les libertés sont aujourd’hui garanties pour tous” et que l’extrémisme est totalement rejeté, “qu’il soit justifié au nom de la religion ou du prolétariat”. “Le gouvernement n’acceptera pas la violence et la violation de la loi, quels qu’en soient les auteurs”, a-t-il prévenu.
Il a appelé les Tunisiens de Mauritanie à raffermir les liens avec la mère partie, à défendre leurs droits et à participer à l’action réformatrice et à la lutte contre la corruption en Tunisie. Il a, également, appelé le personnel de l’ambassade de Tunisie à Nouakchott à être à l’écoute des préoccupations de la communauté tunisienne, à transmettre leurs revendications et à veiller sur leurs droits et intérêts.
La rencontre du chef du gouvernement et de la délégation l’accompagnant avec les membres de la colonie tunisienne de Mauritanie a eu lieu dans le nouveau siège de l’ambassade de Tunisie, inaugurée samedi 16 juin par M. Jebali, lequel s’est rendu samedi en Mauritanie à la tête d’une délégation gouvernementale pour participer aux travaux de la haute commission mixte de coopération économique.
WMC/TAP