à Madrid, le 9 juin 2012 (Photo : Pedro Armestre) |
[19/06/2012 20:02:16] MADRID (AFP) Le ministère espagnol de l’Economie a nié mardi un report à septembre au lieu de juillet du deuxième audit des banques, qui doit mener une étude plus approfondie du secteur après celui attendu cette semaine, contrairement à ce qu’affirmait une source financière.
La remise de ce deuxième audit est maintenue “autour du 31 juillet”, a déclaré à l’AFP une porte-parole du ministère, contredisant les propos tenus, plus tôt dans la journée, par une source financière proche du processus d’audit.
“Il a été décidé que dans la seconde étape de cette initiative, il serait bien d’obtenir plus d’informations pour faire une analyse plus détaillée, plus en profondeur”, et “cela, évidemment, va prendre plus de temps que prévu”, “cela nous amène au mois de septembre”, avait expliqué à l’AFP cette source financière.
“Cela affecte seulement la deuxième étape, le reste du calendrier est maintenu”, notamment la remise d’un premier audit par les cabinets allemand Roland Berger et américain Oliver Wyman, attendue d’ici jeudi, avait-elle ajouté.
Madrid a besoin de cet audit pour chiffrer exactement ses besoins pour le plan de sauvetage européen destiné à ses banques. Contrairement à des rumeurs affirmant qu’il pourrait être rendu plus tôt, compte tenu de la tension extrême des marchés, il devrait être remis seulement jeudi, affirmait mardi El Mundo, citant des sources proches des cabinets.
Le deuxième audit doit lui être mené par les cabinets Deloitte, KPMG, PwC et Ernst & Young, et est prévu pour le 31 juillet au plus tard.
Selon la même source financière, la décision d’un report avait été prise par “tous les participants au processus d’audit”, c’est-à-dire la Banque d’Espagne, le ministère de l’Economie, les cabinets d’audit et le comité de conseil, composé de membres du FMI, de la BCE et des banques centrales française et hollandaise.
“Il était préférable de dédier un peu plus de temps (à ce deuxième audit) et de faire quelque chose qui donne réellement une image plus fiable et donne plus de confiance”, expliquait cette source.
Cette deuxième étude doit évaluer “la détérioration des actifs de chaque groupe bancaire” et les provisions prévues pour y faire face, avait précisé il y a quelques semaines la Banque d’Espagne.